En mon cœur, j’ai choisi de suivre Jésus Christ !

Ce cantique a été écrit par l’évangéliste indien Sadhu Sundar Singh (1889-1929). Son histoire est captivante : À l’âge de 15 ans, plein de haine, il a brûlé la Bible qu’il avait reçue dans une école missionnaire. Il se trouvait dans une situation désespérée. Élevé dans la religion des Sikhs et malgré de longues études des livres sacrés de l’hindouisme et du Coran, il cherchait toujours en vain la paix intérieure. Même des heures de méditation par le yoga ne satisfaisaient pas son désir intérieur. Quant à la Bible, il craignait que ce livre le convertisse à la religion de l’Occident.

Après avoir brûlé la Bible, il décida de se suicider s’il ne trouvait pas la paix qu’il recherchait cette nuit-là. Il pria sans cesse, et sans avoir l’impression que quelqu’un l’entendait. Mais soudain à cinq heures du matin, il vit une grande lumière et un visage plein d’amour. Croyant faire face à une divinité païenne, il a entendu une voix qui disait : « Combien de temps veux-tu me persécuter ? Je suis mort pour toi et j’ai donné ma vie pour toi. »

Immédiatement, Sadhu Sundar Singh a su qu’il avait rencontré Jésus. Cet homme de Nazareth n’était plus pour lui un homme mort, mais une personne vivante. Il s’est agenouillé et l’a adoré. En un rien de temps son cœur s’est trouvé rempli de paix ; comme un courant divin, l’amour de DIEU l’a pénétré.

Peu après, il avoua à son père : « Je suis chrétien ». Le père fut horrifié. Il essaya de faire changer son fils d’avis. Un oncle très riche lui montra son trésor et lui promit de tout lui donner s’il revenait à la religion paternelle des Sikhs. Sundar est resté ferme et sa famille l’a rejeté.

On a mis du poison dans le dernier repas qu’il a pris à la maison. Souffrant, il s’est réfugié dans une colonie chrétienne où il s’est effondré avec un saignement violent. Le médecin l’a abandonné, mais Sundar savait qu’il n’allait pas encore mourir. DIEU l’avait appelé pour être témoin de JÉSUS CHRIST. Il a prié et beaucoup de chrétiens ont prié avec lui. Le lendemain matin, un grand changement eut lieu : il se rétablit et se fit baptiser.

Peu de temps après, il décida de proclamer l’évangile dans la robe jaune de l’ascète indien en tant que Sadhu. Au début, il le fit dans sa ville natale et dans les environs. Peu de temps après, il traversa le nord du sous-continent, passa la frontière entre l’Afghanistan et le Cachemire et travailla avec un autre enseignant chrétien pendant plusieurs années.

À 19 ans, il s’installa au Tibet. Dans les hauts plateaux des montagnes de l’Himalaya, où des prêtres bouddhistes avaient jusqu’à présent rendu impossible toute proclamation de l’Évangile, il témoigna du nom de JÉSUS CHRIST. Un Lama (prêtre) l’a gentiment accepté, un autre l’a condamné à mort et l’a jeté dans un puits vide dont il a fermé le couvercle. Plusieurs corps gisaient au fond du puits. Il a dû passer trois jours dans cette terrible tombe. Mais DIEU a donné la paix à Sundar. Il a prié Dieu et Il l’a entendu. Le troisième soir, le couvercle a été ouvert et quelqu’un l’a aidé à sortir. Il n’a pas pu dire qui c’était. Seul le Lama avait une clé et ce n’était pas lui qui avait ouvert le puits. Lorsque le Lama vit Sundar le lendemain, il fut choqué et il lui ordonna de quitter la ville immédiatement.

Dans les années suivantes, Sundar étudia la théologie et fut bientôt ordonné diacre de l’Église anglicane. Il quitta rapidement ce poste pour se déplacer à travers le pays en tant qu’évangéliste libre. Son témoignage s’est fait connaître au-delà des frontières de l’Inde. À 33 ans, il s’est rendu en Palestine, puis en Suisse, en Allemagne et en Suède. Profondément déçu, il est revenu d’Europe. Il avait rencontré un christianisme différent de ce qu’il avait imaginé. « J’ai découvert un paganisme bien pire qu’ici, les gens s’adorent eux-mêmes, ils ne lisent pas la Bible, ils ne prient pas, le matérialisme et l’intellectualisme ont rendu leur cœur très dur. »

Peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale, il entreprit un autre voyage au Tibet, dont il ne revint pas. S’il est mort là-bas en tant que martyr ou s’il a vécu seul dans une grotte de l’Himalaya jusqu’à sa mort, on ne le sait pas. Mais nous pouvons résumer son histoire en disant qu’il a vécu ce qu’il dit dans le chant :

En mon cœur j’ai choisi de suivre Jésus Christ. Oui, pour toujours !

Si mes amis s’en vont qu’importe moi j’irai. Oui, pour toujours !

Au monde je dis « NON », joyeux je prends ma croix. Oui, pour toujours !