Qu’est-ce que le CORONAVIRUS vous a enseigné ?

Bonjour Dr. Franke. Vous travaillez au Cameroun comme médecin missionnaire depuis une trentaine d’années. Merci de votre disponibilité à répondre à certaines questions au sujet du CORONAVIRUS.

Avec plaisir. Mais tout d’abord, j’aimerais préciser qu’actuellement nous sommes en juillet 2020 et que l’interview sera probablement publié en janvier 2021, c’est-à-dire dans six mois environ. Quelle sera la situation ? Seul Dieu le sait. Mais on peut maintenant faire un point et se demander ce qu’on a appris durant ces premiers mois de pandémie, une circonstance qui était nouvelle pour nous tous.

Pourriez-vous nous expliquer comment ce petit virus a pu bouleverser le monde entier ?

Même si la famille des « Coronavirus » existait déjà avant, ce virus qui cause la maladie « COVID 19 » était nouveau et inconnu. Personne n’avait donc d’anticorps pour se défendre, aucun médicament n’était disponible pour le traitement, aucun vaccin n’existait. Les médecins étaient dans l’embarras, ne sachant pas comment traiter les malades correctement. Le virus s’est avéré très contagieux et il s’est répandu à une vitesse inimaginable. Cela nous a rappelé que malgré les progrès de la médecine, une nouvelle maladie peut apparaitre d’un moment à l’autre et perturber le monde entier.

Pourquoi certaines personnes ont-elles affirmé qu’il s’agissait « d’une simple grippe » et d’autres « d’une maladie grave qu’il fallait éviter à tout prix » ? Qui avait raison ?

La plupart des personnes atteintes de ce virus n’ont que des symptômes légers, d’autres n’ont même pas du tout de symptômes. Mais il y a un groupe de personnes qu’on appelle « des personnes à risques », celles qui, pour des raisons qui ne sont toujours pas complètement connues, sont gravement malades ou qui meurent même, si elles attrapent le virus.

Beaucoup de personnes sont décédées suite au COVID 19. La mort n’a pas fait de distinction entre riches et pauvres, entre les bien instruits et les moins instruits, et même des jeunes personnes ont succombés.

Cela montre une fois de plus que le lendemain ne nous appartient pas. Cher lecteur, es-tu prêt à rencontrer Dieu ?

Dans la lutte contre ce virus, on a souvent parlé de la « solidarité » et dit que « l’égoïsme n’a pas de place ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Du fait que des traitements contre cette nouvelle maladie n’existaient pas, la lutte contre le virus s’est basée sur les mesures préventives comme l’hygiène des mains, la distance sociale, le port des masques, et le confinement. Ces mesures se sont avérées hyper-importantes pour barrer le chemin au virus et protéger les individus faibles, ceux qui tomberaient gravement malades s’ils étaient contaminés.

Les personnes qui appliquent ces mesures barrières se montrent alors solidaires avec les plus faibles. Celles qui les négligent montrent un certain égoïsme, en ne se souciant pas de la santé des personnes à risque, qui sont souvent les plus âgées, comme nos parents, ou les personnes atteintes d’autres maladies.

C’est difficile pour tout le monde d’appliquer de telles mesures barrières, car toutes les activités et habitudes sont bouleversées par cela. J’ai compris que plusieurs appliquent les mesures par ordre du gouvernement, d’autres par peur d’être contaminés, d’autres encore ne les respectent pas. Et j’ai vu que c’est le Seigneur Jésus qui donne la force de le faire par solidarité envers les plus faibles.

Mais ne faut-il pas plutôt se confier en Dieu dans de telles circonstances ? Comme le Psaume 91 qui nous montre que Dieu nous gardera partout ?

Absolument. Il faut premièrement se confier en Dieu en tout lieu et en tout temps. Mais il ne faut pas confondre la grâce de Dieu et notre responsabilité. Les deux vont en parallèle comme des rails. Dieu peut me garder et IL va le faire si c’est sa volonté que je sois épargné. Mais ma responsabilité demeure, comme p.ex. je ne bois pas de l’eau sale car je sais que cela me donnerait la diarrhée. Nous ne voulons pas avoir « une foi » qui tente Dieu.

Dans ma situation de responsable de deux Centres de Santé, la prière et la pensée que Dieu gardera mes collaborateurs m’ont donné la paix, mais en même temps c’était ma responsabilité de trouver aussi vite que possible le matériel de protection pour eux.

Sur le plan personnel, qu’est-ce que cette crise vous a appris ou rappelé ?

Beaucoup de choses dont je ne peux citer que quelques-unes ici ! Tout peut changer d’une seconde à l’autre. Cette pandémie et le Lockdown a fait trembler l’économie du monde entier. Qui aurait pu imaginer cela ? Les choses de ce monde sont éphémères. Une fois de plus j’ai vu qu’il faut investir dans les valeurs éternelles.

En plus, cela m’a rappelé l’importance et l’urgence de parler du Seigneur à ceux qui sont perdus. Toi-même, as-tu l’assurance de salut ? Ta voisine, ton camarade, ton professeur – vivront-ils encore demain ? Et quel sort terrible attend ceux qui ne se sont pas encore réconciliés avec Dieu !

Quel conseil aimeriez-vous partager avec les lecteurs ?

Je te conseille de revoir le but et les objectifs de ta vie. Prends conscience de la vanité des choses matérielles. Et surtout, assure-toi d’être sauvé pour l’éternité. Si tu n’es pas sûr, relis attentivement ce journal et fais appel à un frère ou une sœur qui pourrait t’aider. Si tu ne connais pas d’enfants de Dieu de confiance, adresse-toi à la rédaction (adresse mel ou numéro WhatsApp sur la page 2 de ce journal) pour poser tes questions.

Mais si tu as compris ce qu’il faut faire pour te convertir, fais-le ! N’hésite pas, car demain ne t’appartient pas. Vivras-tu encore demain ? Sois réconcilié avec Dieu aujourd’hui. L’histoire du COVID 19 montre à quel point il est urgent de se convertir !

Merci beaucoup, docteur, pour votre disponibilité. Que le Seigneur continue à vous accorder courage, force et sagesse dans le service qu’IL vous a confié.