Un jeune homme à la recherche du bonheur

Un homme avait deux fils, et un jour le plus jeune dit à son père : « Père, donne-moi la part de bien qui me revient ». Notons comme le « me » et le « moi » (c’est-à-dire sa volonté) sont mis au centre. On peut s’imaginer que le père a essayé d’amener son fils à la raison, qu’il a peut-être élevé la voix pour se faire entendre, pour le détourner de son projet. La Bible ne nous le dit pas. Le père, certainement humilié et attristé, partage ses biens et les répartit entre ses deux fils. Peu de temps après, le plus jeune vend tout et part pour un pays éloigné. Il veut la liberté, il veut gérer sa vie tout seul, sans aucune intervention du père. « Enfin la liberté, le bonheur » se dit-il sans aucun doute.

Avec tout cet argent, il se croit puissant et capable de faire tout ce qu’il veut. Mais le péché, c’est justement cela : Faire ce qu’on veut et vivre comme on veut. Dans ce pays éloigné, il dépense tout en vivant dans la débauche. Il gaspille son argent dans des plaisirs mondains, comme l’immoralité, les habits à la mode, le sexe, l’alcool, les drogues… Il se fait beaucoup d’admirateurs, de soi-disant amis, parce que les regards des hommes sont souvent tournés vers « les stars », vers ceux qui ont de l’argent. Est-il « heureux » ? La Bible ne le dit pas.

Mais un jour, il n’a plus d’argent. Il a tout dépensé. Il n’a plus rien, et ses « amis » le laissent tomber. C’est la même chose avec ce que le monde nous offre. Un jour tout prend fin ; il ne reste plus rien de ce qu’on a reçu ou obtenu par ses propres efforts !

Dans notre récit, le jeune homme a non seulement gaspillé tout son argent, mais une grande famine survient dans le pays où il se trouve. Les problèmes sont là pour qu’on apprenne qu’il y a un Dieu ! L’homme n’est pas à l’abri des catastrophes naturelles comme la sécheresse, ni des crises financières, ou des vols, des maladies… Non, sur la terre, la sécurité n’existe pas.

Mais retrouvons notre jeune homme. Que va-t-il faire maintenant ?

Il s’en va et se fait engager par un citoyen du pays, pour le servir. Il est prêt à faire tout ce qu’on lui propose pour pouvoir survivre. L’homme l’envoie dans ses champs pour garder les porcs. Mais il est si maltraité et la famine est si grande qu’il n’a rien à manger. Il a tellement faim qu’il désire se remplir le ventre avec les gousses que mangent les porcs. Personne ne lui donne rien. Son maître est dur. Il est une image du diable. Sa tactique est toujours la même : D’abord il nous attire par toutes sortes de séductions, et quand nous sommes dans ses filets, il nous réduit à l’esclavage. C’est la misère au lieu du bonheur tant recherché ! Pour les uns ce sera peut-être le VIH, pour les autres un bébé à l’adolescence, pour d’autres encore la prison…

Ce jeune homme était autrefois un fils possédant des serviteurs ; il est maintenant un esclave. Quand il se met à réfléchir et fait un retour sur son passé, il est touché en pensant que les serviteurs de son père ont du pain en abondance ‑ et gratuitement ! ‑ tandis que lui souffre comme esclave, et est en train de mourir de faim. Les conséquences de son péché pèsent lourdement sur lui. Il revient à lui-même et réalise combien il s’est trompé ! Il prend alors la résolution de se lever et d’aller vers son père pour lui confesser ce qu’il a fait. Il veut lui dire : « Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, prends-moi comme l’un de tes ouvriers ».

Ce père généreux est une image de Dieu, le Père céleste, dont la bonté nous attire et nous pousse à la repentance (Romains 2, 4). Bien des personnes pensent devoir se repentir et changer de vie, pourtant elles laissent passer toutes les occasions et un jour, c’est trop tard… Mais notre jeune homme ne prend pas seulement une résolution. Il agit ! Il se lève et retourne vers son père.

Alors qu’il est encore loin, son père le voit, et est ému de compassion envers lui. Il court à sa rencontre, se jette à son cou et le couvre de baisers. Voilà l’amour de Dieu envers les pécheurs que nous sommes. Il t’aime, il a compassion de toi. Il veut voir ton désir de te tourner vers lui. Si tu t’approches de lui, il s’approchera de toi, pour te réconcilier avec lui.

Le fils dit : « Père j’ai péché contre le ciel et devant toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ». Ce qui nous sépare de Dieu et de son amour, c’est le péché et c’est pour cela qu’une repentance et une confession sincères sont absolument nécessaires. Nous lisons en 1 Jean 1, 9 : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité ».

Dans son amour, le père oublie le déshonneur que son fils lui avait apporté et ne s’occupe que de son bonheur. « Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des sandales au pieds ; puis amenez le veau gras et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous, car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; Il était perdu et il est retrouvé ».

Ce veau gras tué est une image du Seigneur Jésus mis à mort pour nous sauver. Parce que Dieu est juste et saint, il fallait que Jésus Christ souffre et meurt pour payer le prix de nos péchés. Toute la colère de Dieu que nous méritions est tombée sur lui. Si tu reviens au Père qui t’aime, il te pardonne, il se charge de couvrir ta nudité et de te donner une belle apparence.

Pour Dieu, chaque personne est un « fils perdu » à cause de ses péchés. Mais celui qui reconnait sa misère et vient au Père est reçu par lui avec des bras grands ouverts, comme le jeune fils l’a été. Il reçoit la vie éternelle et il peut jouir pour toujours du bonheur que le Père donne. (D’après Luc 15, 12-24)

 

Confession du fils perdu :

 

 

  1. Bien loin de toi, mon Père,

J’ai dissipé mes biens.

Dans la douleur amère,

Je reviens, je reviens.

 

  1. Vois, mon âme est souffrante,

Et mon cœur épuisé,

Saisis ma main tremblante,

Guéris mon cœur brisé !

 

  1. La honte et la misère

Ont sillonné mon front.

J’ai péché, tendre père,

J’implore ton pardon !

 

 

7. Ô bonheur, tu me donnes le baiser paternel.

Ô bonheur, tu pardonnes et tu m’ouvres le ciel.

 

  1. Non, je ne suis pas digne

D’être appelé ton fils

De tes grâces, indigne,

J’ai méconnu le prix.

 

  1. Traite-moi, je te prie

Comme ton serviteur.

Mon passé m’humilie,

Grâce pour moi, pécheur !

 

  1. Mais que vois-je à cette heure

Père, ô Père, c’est toi !

Du seuil de ta demeure,

Tu t’avances vers moi.