Expliqué – appliqué

QUE T’AI-JE FAIT ?

Et Jésus leur dit : Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes (Marc 1,17). Que t’ai-je fait ? (1 Rois 19,19-21)

L’Éternel avait dit à Élie : « Tu oindras Élisée… pour qu’il soit prophète à ta place » 1 Rois 19,16. Élie allait terminer sa course ici-bas ; l’œuvre n’était pourtant pas encore terminée. Moïse autrefois allait vers la fin de sa course ; l’œuvre devait continuer par Josué. L’apôtre Paul de même terminait sa course en ayant combattu le bon combat, et gardé la foi. L’œuvre n’était pourtant pas terminée. En quittant cette terre pour s’en aller au Père, le Seigneur Jésus confie à ceux qui avaient marché avec lui la mission d’être ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre.

En ce qui regarde l’apôtre Paul, en inversant les versets 5 et 7 de 2 Timothée 4, nous avons ceci : « Pour moi, j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Mais toi, sois sobre en tout, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service. »

L’un s’en va, l’autre continue, le relais est transmis.

Une interrogation s’adresse à ceux qui lisent ces lignes : Y a-t-il quelqu’un de prêt pour la relève ? Y a-t-il quelqu’un de prêt à prendre le relais ? Y a-t-il quelqu’un qui se sente interpellé dans son cœur par les besoins variés de l’œuvre du Seigneur ? Surtout lorsqu’une génération s’en va, lorsque l’âge ne permet plus à plusieurs ouvriers zélés de continuer avec la même force qu’autrefois ?

Quant à Élisée, il était bien occupé, un travailleur déterminé et acharné. Il labourait avec douze paires de bœufs. Lorsqu’Élie vient à sa rencontre, il était avec la douzième. Alors Élie jette son manteau sur Élisée. C’est comme si le relais était symboliquement transmis à Élisée. C’est un peu comme s’il était dit à Élisée : « Tu dois continuer ». Comment Élisée va-t-il se comporter ?

Ce qui va se passer maintenant dans la vie d’Élisée est le cœur même de notre sujet. Élisée abandonne les bœufs et adresse une demande à Élie : « Que je baise, je te prie, mon père et ma mère, et je m’en irai après toi ». La réponse d’Élie est très importante : « Va, retourne ; car que t’ai-je fait ? » (v. 20).

Le désir de Dieu est que son œuvre continue, que la relève se mette en place, que le relais soit pris. Quelquefois Dieu se sert d’un frère à l’œuvre pour attiser l’intérêt d’un plus jeune aux besoins en ouvriers : Est-ce alors à ce frère que l’on obéit ? Que t’a-t-il fait ? Souvent, par un sage conseil, mes yeux s’ouvrent sur un nouvel angle du champ de travail pour le Seigneur : Qu’est-ce que ceux qui m’ont conseillé m’ont fait ?

J’ai ma propre responsabilité devant Dieu, et c’est à Lui que je dois obéir. Si un frère a été utilisé par Dieu pour que mes yeux s’ouvrent sur un besoin, pour m’apporter de précieux conseils, ma responsabilité personnelle demeure entière devant Dieu.

Pour terminer, soulignons un trait de caractère commun à quelques-uns qui ont été appelés à un service particulier :

Moïse était berger, exerçant son dur labeur. David étant berger a travaillé assidûment. Élisée était un laboureur acharné, dévoué. Pierre, Jean, Jacques et André étaient de braves pêcheurs, capables de travailler toute la nuit. Ces quelques exemples ne nous parlent-ils pas ?

Le Seigneur appelle à son service particulier des croyants qui ont déjà appris de sa part par les expériences de leur vie quotidienne une certaine rigueur, l’endurance, l’obéissance, la souffrance… etc., et qui ont acquis par ce moyen une formation sociale initiale.

Élisée aura plus tard une très grande et lourde tâche. Savons-nous comment il a commencé son service ? En servant Élie et en versant de l’eau sur ses mains (1 Rois 19,21 et 2 Rois 3,11).

Dans la vie de service, Dieu commence parfois avec nous dans un endroit insoupçonnable, ou avec des tâches que la chair méprise. Il commence avec de petites choses dans lesquelles il veut nous voir fidèles.