Le travail – une assurance pour l’avenir ! ?

Le sujet du travail est un véritable casse-tête, spécialement pour les jeunes, mais pas seulement pour eux, car on peut perdre son travail même en étant plus âgé. Lorsque nous abordons ce sujet, il est indispensable de nous rappeler ce verset : « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâce par lui à Dieu le Père » Col. 3,17.

 

Le travail n’est pas un compartiment de notre vie que l’on peut détacher du service pour le Seigneur ; il est donc nécessaire de chercher à marcher dans la volonté de Dieu à ce sujet. Nous allons voir comment il faut se préparer et faire sa part pour permettre à Dieu de nous ouvrir les portes du travail.

 

Pourquoi travailler ?

Dans la pensée générale, on travaille pour gagner sa vie, pour avoir un revenu qui permet de subvenir à ses besoins. Mais quelle est la pensée de Dieu à ce sujet ?

Au commencement, Dieu a créé la terre. Il a fait pousser des herbes et des arbres fruitiers, qu’il a donnés comme nourriture à l’homme (Gen. 1,29). Quand Dieu a placé l’homme dans le jardin pour le cultiver et le garder, il y avait déjà de quoi manger (Gen. 2,15). Ce n’est qu’après le péché d’Adam que le travail est devenu pénible (Gen. 3,17,19). À l’origine, le travail était donc une activité d’épanouissement qu’Adam et Eve ont accompli par obéissance, en servant Dieu.

Le Seigneur Jésus nous dit de ne pas chercher à gagner notre vie pour amasser des trésors, mais plutôt de chercher son royaume et sa justice. C’est Lui qui s’occupe de nos besoins, comme dans le jardin d’Eden avant le péché. Il prend pour exemple les oiseaux qu’il nourrit et pourtant ceux-ci ne travaillent pas (lire Matth. 6,25-34). Est-ce que cela signifie que Dieu est d’accord avec l’oisiveté et la paresse ?

Nous devons travailler comme Dieu lui-même travaille : « Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant et moi aussi je travaille » (Jean 5,17). Dieu se sert de notre travail pour pourvoir à nos besoins, qu’il s’agisse d’un travail conventionnel ou non. Celui qui prêche l’Évangile travaille et Dieu est fidèle pour s’occuper de ses besoins de la même manière qu’il le fait pour un agriculteur ou un infirmier.

Si je comprends que travailler c’est obéir à Dieu en le servant là où il me place pour briller pour lui, les données changent ; je ne vais pas chercher le travail le mieux payé, le plus prestigieux, ou celui qui plaît à mes parents, mais celui que Dieu veut que je fasse. Pour trouver ce travail par lequel je vais accomplir la volonté de Dieu, je dois commencer par faire tout ce que ma main trouve à faire.

Préparation lointaine

Pour que Dieu puisse nous ouvrir les portes du travail au moment voulu, une préparation dans le temps doit avoir lieu. Ce n’est pas au moment où l’on veut du travail que l’on se prépare. Une erreur que nous commettons souvent est de croire que cette préparation se limite à la formation scolaire et aux études. L’école n’est qu’un aspect de la question.

 

« Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoirLe matin, sème ta semence, et le soir, ne laisse pas reposer ta main. Car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons » Eccl. 9,10 et 11,6.

 

Mis à part aller à l’école pour suivre des cours, nous devons multiplier les activités. Nous avons tous des aptitudes dans plusieurs domaines ; développons-les donc ! Profitons des congés et des vacances pour cela. Nous pouvons par exemple : Apprendre la coiffure, apprendre la couture, faire plus souvent la cuisine avec maman, apprendre la décoration, proposer notre aide dans la préparation d’évènements comme des réceptions, apprendre une langue, cultiver un champ, apprendre à jouer d’un instrument de musique, faire du petit commerce, faire des stages dans des petites entreprises (même si ce n’est pas payé), apprendre la mécanique dans un garage, apprendre la menuiserie ou l’électricité dans un atelier, faire quelques mois dans un atelier de dépannage de téléphone, d’ordinateurs, d’appareils électroniques, de réfrigérateurs et climatiseurs… Chacun peut compléter la liste en fonction de son environnement et de ses possibilités, mais aucune activité n’est réservée à un sexe en particulier.

 

Multiplier les activités et développer ses aptitudes n’est pas seulement utile pour le travail, mais pour la vie en général. Imaginez un homme qui est incapable de préparer une omelette, de fixer le bouton de sa chemise, de remplacer une ampoule grillée ou de désherber devant sa maison. Il appellera un technicien chaque fois qu’il a une petite difficulté. Cela constitue des dépenses supplémentaires et inutiles !

 

Semence – récolte

« Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » Gal. 6,7. « Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours » Eccl. 11,1.

Ces deux versets montrent que la manière dont je me comporte actuellement influence grandement mon avenir. On ne sème pas des mangues pour récolter des papayes. Si tu as trois mois de vacances chaque année et que pendant cinq ans tu passes toutes ces vacances pour les loisirs (repos, jeux vidéo, chats, ballades, films, séries, causeries interminables…), sois assuré que tu retrouveras ces activités après bien des jours. Et comme on récolte toujours plus que la semence, voici un exemple que je ne te souhaite bien sûr pas d’expérimenter :

Semence : 3 mois x 5 = 15 mois

Récolte : 3 fois la semence = 45 mois

Tu pourrais dans quelques années récolter quelque chose comme 45 mois de chômage, avec beaucoup de temps pour tes ballades, tes chats et autres.

Heureusement, Dieu dans sa grâce ne nous traite pas selon ce que nous méritons et adoucit souvent les conséquences de nos folies. Mais c’est un sérieux avertissement pour nous tous : Ne soyons pas oisifs, ne courrons pas après les fainéants.

Discerner sa vocation

Pendant que tu accomplis toutes ces activités que ta main trouve à faire, essaie de discerner devant le Seigneur celle qu’il veut que tu exerces. Cela peut correspondre à ce que tu aimes faire, mais pas nécessairement, car nous ne savons pas toujours ce qui est bien pour nous. Il se peut que Dieu te dirige vers une activité que tu n’aimes pas, mais qui te convient réellement et dans laquelle il aimerait t’utiliser.

Pour tes études, prie et concerte tes parents pour discerner l’orientation que le Seigneur veut te montrer, avant de choisir une série ou une option ; fais-le dès le lycée.

Demande également au Seigneur de te diriger vers une place de travail qui te permet de témoigner de Lui. Et n’oublie pas de demander au Seigneur de pousser des ouvriers dans sa moisson. Si tu pries fidèlement pour cela, ne sois pas étonné s’il t’y pousse, toi, un jour.

 

Ne sois pas borné, mais sois humble

Un proverbe portugais dit : « Dieu écrit droit avec des lignes courbes ». Ce qui n’est pas logique pour nous, a un sens pour Lui. En Ésaïe 55,8-9 nous lisons : « Mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies – dit l’Éternel. Car comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi, mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées ».

 

Reste attentif à la direction que Dieu veut te montrer ; il peut te donner du travail dans un domaine que tu n’as pas étudié. Peut-être que ta formation avait simplement pour but de travailler certains traits de caractères en toi, et que tu dois maintenant faire une autre formation, ou peut-être accomplir une activité commerciale ou quelque chose de rabaissant à tes yeux, qui ne correspond pas aux grandes études que tu as faites. Reste ouvert à toutes les possibilités qui s’offrent à toi.

Saisis les opportunités

« Que chacun demeure dans la condition où il se trouvait quand il a été appelé. As-tu été appelé étant esclave, ne t’en mets pas en peine ; toutefois, si tu peux devenir libre, profites-en plutôt » 1 Cor. 7,20-21.

 

Sois content de la situation dans laquelle tu te trouves. Sois content du poste de travail que tu as, des études que tu as pu faire, du salaire que tu perçois, de l’environnement dans lequel tu travailles… Toutefois, si la possibilité se présente d’être promu ou de faire une nouvelle formation, de gagner plus sans que cela affecte négativement ta foi, profites-en.

 

Dépends de Dieu et persévère

Pendant que tu cherches du travail, tu dois absolument garder les yeux fixés sur le Seigneur. Si l’attente dure, c’est certainement l’école de Dieu, alors dépend de lui, soit patient et évite de lui faire passer un interrogatoire. Persévère en cherchant à apprendre de cette circonstance particulière ; surtout ne reste pas oisif, fais ce que ta main trouve à faire.

 

Et si tu te retrouves au chômage après des années de travail, fortifie-toi et demande la force à Dieu pour être prêt à recommencer autre chose, s’il arrive que tu ne trouves pas de travail dans le même secteur d’activité. Sois disposé à te recycler, à refaire une formation, même si tu es âgé, car une reconversion est toujours possible en se laissant conduire par le Seigneur.