Le service dans les assemblées

Le thème « Service dans l’assemblée » est un vaste sujet qui englobe de nombreux points, tels les services auprès des croyants qui forment l’assemblée de Dieu, ou ceux qui ont lieu pendant les réunions d’assemblées. Il existe de nombreux services, accomplis en privé ou en public, à la maison, à l’école ou au local de réunion…, le dimanche ou n’importe quel jour de la semaine. Cet article ne traite que quelques-uns des aspects les plus importants.

Tout d’abord, il est clair que tout service est fait pour le Seigneur Jésus, le Chef de l’Assemblée ; en même temps, il est souvent accompli à l’égard des Siens, les « membres » du Corps du Christ.

Certains services sont plus cachés ou peu remarqués, comme divers services de charité fraternelle pratique (Jaques 1, 27), les prières pour les autres (Col. 4, 12, 13 ; Jaques 5, 16) ou pour l’avancement de l’Évangile (2 Thess. 3, 1 ; Col. 4, 2-4). On peut aussi citer les services des mères et des pères dans les familles. D’autres sont exercés d’une manière publique, comme l’annonce de l’Évangile ou les services dans les réunions d’assemblée.

Motifs et conditions préalables

L’amour pour le Seigneur Jésus et pour les siens est la base pour tous les services. Il en résulte une obéissance volontaire au « Maître de service ». L’amour doit toujours être le motif premier (1 Cor. 13). L’amour-propre et le besoin de se faire remarquer n’ont aucune place ici. La volonté de servir, la diligence et la persévérance dans la tâche découlent de notre amour pour le Seigneur.

Il existe également d’autres critères importants pour un service authentique et sincère pour le Seigneur. Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples : « L’esclave ne sait pas ce que fait son Maitre, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père. » et « Vous êtes mes amis si vous faites tout ce que moi je vous commande. » (Jean 15, 15,14). Ce sont des mots émouvants. D’une part, nous sommes ses « esclaves » (Luc 17, 10 ; 1 Pierre 2, 16), qui ont « l’honneur » de travailler pour Lui et de Le servir. Mais nous sommes aussi appelés « amis » par ce grand Seigneur, ses « amis » qui ont le droit de Le connaître et de connaître les pensées de Dieu. Pratiquement, cela signifie que nous recherchons sa proximité, que nous avons communion avec Lui par la lecture de sa Parole et par la prière. Il va sans dire qu’une vie indifférente ou une vie ou l’on recherche ce qui plaît à soi-même, entrave et rend même impossible le service pour le Seigneur.

Pour les services d’aide d’ordre plus pratique (1 Cor. 12, 28), les compétences « professionnelles » que le Seigneur donne aux frères et sœurs sont souvent d’une grande utilité pour le bien-être de l’assemblée, ainsi que pour l’édification personnelle des frères et sœurs.

En dehors de cela, Dieu a donné divers « dons de grâce » et donc différents types de services (1 Cor. 12. 4-11). Dans certains cas, des personnes sont appelées elles-mêmes des « dons » ou des personnes « données » à l’assemblée (Éph. 4. 8-11). Il s’agit de dons spéciaux parce d’un côté leur service n’est pas limité à un seul endroit, mais il est donné « pour le corps » tout entier et de l’autre côté parce qu’elles ont des responsabilités fondamentales pour « l’édification du corps de Christ » (Eph. 4, 12-16).

C’est le Seigneur lui-même qui donne ces dons (voir les « listes » en 1 Cor. 12, 28 et en Romains 12, 6-8). De Lui viennent aussi toutes les « capacités » ; et c’est Lui qui appelle au service (Actes 13, 2 ; Gal. 1, 15-16 ; 1 Cor. 12, 4). À tous égards, les serviteurs dépendent de sa grâce et ont besoin de la direction du Saint Esprit.

Services dans les réunions d’assemblée

Tournons maintenant notre attention vers les services exercés par les frères dans les réunions d’assemblées locales. On dit « frères », car l’Esprit de Dieu précise que les femmes, c’est-à-dire les sœurs, doivent se taire dans les réunions (1 Cor. 14, 34). Lorsqu’on se réunit en assemblée selon les enseignements de la Parole de Dieu, le Seigneur Jésus est au milieu, Il dirige tout par l’Esprit Saint. C’est pourquoi la liberté de l’Esprit, qui a la noble tâche et le but de glorifier le Seigneur Jésus (Jean 16, 14), ne doit pas être entravée par l’activité humaine ou « charnelle ». (Remarque : C’est pour cela qu’il n’y a pas de pasteur ou d’anciens choisis par des hommes qui préparent les réunions). Toutes les personnes présentes doivent suivre la direction du Saint Esprit, soit qu’elles parlent soit qu’elles se taisent. Un frère proposera un chant, un autre offrira une action de grâces ou une requête par la prière, un autre encore lira un passage et l’expliquera, selon le caractère et la direction de la réunion (Actes 2, 42). Il faut une attitude spirituelle pour reconnaitre ce que l’Esprit veut faire, une attitude de cœur qui attend dans la prière et qui n’est pas dominée par des impulsions émotionnelles.

Dans les réunions d’adoration, tous sont impliqués intérieurement et rendent culte. Ils louent et remercient, ils expriment l’adoration en contemplant les souffrances et la mort du Seigneur Jésus, l’amour de Dieu et sa sainteté. Ils désirent « glorifier le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ d’un commun accord, d’une même bouche » (Rom. 15, 6). Les différents frères y contribuent en exprimant les pensées et les sentiments spirituels de ceux qui sont réunis (donc des frères et des sœurs) par des chants et des actions de grâces sous la direction du Saint Esprit. Il n’y a pas de dons de grâce particuliers ici, mais simplement des pensées profondes. C’est le service à Dieu et devant Dieu.

Le service de l’édification a lieu dans des réunions d’assemblée où l’Esprit de Dieu donne ce qui est nécessaire pour édifier l’homme intérieur et le fortifier dans la foi. Cela peut être un encouragement, une exhortation, une instruction pour reconnaitre la volonté de Dieu. Le Seigneur Jésus connaît les besoins de tous les cœurs et la condition spirituelle de l’assemblée locale, et Il sait comment y répondre. Il sait aussi quel frère utiliser et lui donne la liberté de lire un passage de l’Écriture pour exprimer certaines pensées. Un frère a peut-être étudié certains passages de la Bible qui sont devenus précieux pour lui. Le Saint Esprit peut alors l’utiliser dans des occasions appropriées, qu’Il est le seul à connaître. Un serviteur fidèle du Seigneur et de l’assemblée est disposé à accomplir un service, mais il n’est pas préparé comme un professeur se prépare pour donner une leçon particulière ; mais il connaît et maîtrise la matière, et l’enseigne au moment où l’Esprit le pousse.

Dans la dépendance du Saint Esprit un frère dit ce qu’il faut pour atteindre et interpeller les cœurs et les consciences, sans hâte et dans le respect de la Parole de Dieu. Un autre frère peut approfondir une pensée ou apporter une application ou une interprétation pratique à ce sujet. La limitation est : « Que les prophètes parlent, deux ou trois » et « Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre » (1 Cor. 14, 29,40).

Ce service prophétique est une grande responsabilité : « Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ. » (1 Pierre 4, 11). Pour y parvenir, nous tous, frères et sœurs, nous devons avoir une humble attitude de prière et de confiance au Seigneur, pour lui demander sa grâce, ainsi que la force et la disponibilité pour le service et son acceptation par les auditeurs.

Le service des femmes

N’y en a-t-il vraiment pas ? Bien sûr que le service des femmes existe, et il est même très important, quoique moins visible, car il ne doit pas être accompli en public (1 Cor 14, 35).

Leur service est de gagner les gens « par leur conduite … sans paroles » et « se parer de bonnes œuvres » (1 Pierre 3, 1 ; 1 Tim. 2, 10) telles qu’élever des enfants, héberger des étrangers, aider les affligés… (1 Tim 5, 10). Les femmes âgées sont encouragées à être des « enseignantes de ce qui est bon » afin qu’elles « instruisent les jeunes femmes… » (Tite 2, 4). Certes, cela semble très démodé, mais c’est toujours valable – et immensément important ! Ces services des sœurs peuvent être très marquants pour une assemblée locale et dans leur manière silencieuse, assurer une influence très bénéfique.

« Mais puisque nous avons des dons de grâce différents… est-ce le service… soyons occupés du service. » (Rom. 12, 6,7).

FOLGE MIR NACH 2.2018