La vie du Seigneur Jésus

Il est impossible de décrire la vie du Seigneur Jésus dans un article aussi court que celui-ci. Nous trouvons beaucoup de merveilles à son sujet dans les quatre évangiles, et une vie entière ne suffit pas à épuiser ne serait-ce qu’un petit peu des beautés du Seigneur Jésus, des merveilles contenues dans ses paroles, dans son comportement et ses attitudes (= ces choses qu’on appelle ses « gloires morales », c’est-à-dire les perfections qu’on trouve dans sa vie comme vrai homme sur cette terre).

Mais lorsque nous lisons des récits au sujet du Seigneur Jésus, que nous y réfléchissons et les méditons, et que nous Le contemplons, cela a deux conséquences dans notre vie :

  1. Nous l’adorons.
  2. Nous sommes transformés à son image ; nous lui ressemblerons donc de plus en plus et des attitudes du Seigneur Jésus se verront aussi dans notre vie (cf. 2 Cor 5,18).

C’est pour cela qu’il est important de lire et relire les évangiles, qui décrivent la vie du Seigneur Jésus sous quatre angles différents. Des bons commentaires peuvent être d’une très grande utilité pour la méditation. L’article suivant qui jette un peu de lumière sur quelques épisodes de la vie du Seigneur Jésus, est tiré du livre de J.G. Bellett : Courte méditation sur la GLOIRE MORALE du Seigneur Jésus Christ.

On trouve dans les différents caractères du Seigneur Jésus des combinaisons qui doivent attirer notre attention, p.ex. :

  • Son caractère d’étranger, mais très proche des besoins,
  • Ses caractères de sainteté et de grâce.

Étranger et proche des besoins

Certainement aucun homme n’était aussi plein de grâce et accessible que Lui. On remarque dans toute sa nature une douceur et une bonté que l’on chercherait en vain chez les autres hommes ; et pourtant on sent toujours qu’il était un étranger sur cette terre. Oui, un étranger partout où l’homme résistait à Dieu ; mais dès qu’une souffrance ou un besoin se faisait sentir, Il se trouvait très près. La distance dans laquelle il se tenait, et l’intimité dans laquelle il s’approchait étaient toutes deux parfaites.

Il ne regardait pas seulement la misère qui l’entourait, mais il y prenait part, et cela avec une sympathie qui n’avait sa source qu’en Lui-même. Non seulement il a rejeté la corruption qui l’entourait, mais il a maintenu la sainteté en tenant à distance le mal et la souillure.

En Marc 6, une scène touchante nous le montre dans l’exercice de cette proximité et de cette distance. Les disciples reviennent vers le Seigneur Jésus après une journée de travail épuisant. Il s’intéresse à eux, il sympathise à leur fatigue et leur dit : « Vous-mêmes venez à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu » (Marc 6,31). Puis, comme la foule l’avait devancé et se trouvait déjà sur place, Il se tourne vers eux avec le même amour, prend note de leur état et s’assied pour les instruire, car à ses yeux ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger.

Dans tout cela, nous voyons comment le Seigneur Jésus a répondu aux multiples besoins qui se sont présentés à lui, que ce soit la fatigue des disciples, ou l’ignorance et la faim de la foule : Il s’approche des uns comme des autres.

Mais lorsque les disciples, mécontents des soins de Jésus pour la foule le pressent de la renvoyer, cela n’est pas conforme aux pensées du Seigneur. La distance qui se forme alors entre Lui et ses disciples se fait sentir lorsqu’Il les fait monter dans un bateau pour aller devant Lui sur l’autre rive, et qu’Il reste en arrière pour renvoyer la foule.

Cette séparation amène un nouveau problème aux disciples. Le vent et les vagues leur sont contraires ; mais dans leur détresse, Jésus se trouve de nouveau auprès d’eux pour les secourir et les rassurer.

Sainteté et grâce

Quelle harmonie nous voyons dans cette combinaison de sa sainteté et de sa grâce ! Le Seigneur Jésus est près de nous quand nous sommes fatigués, quand nous avons faim, quand nous sommes en danger ; mais il est loin de notre caractère naturel, loin de notre égoïsme.

Sa sainteté l’a rendu complètement étranger dans un monde impur ; sa grâce l’a maintenu toujours actif dans un monde de souffrance et de misère. Ici la gloire morale de la vie de notre Sauveur se manifeste sous un aspect très particulier : Si le caractère de ce qui l’entourait en faisait nécessairement un homme solitaire, la misère et les souffrances rencontrées l’ont cependant amené à être sans cesse actif.

Et comme cette activité s’adressait aux personnes les plus diverses, elle devait aussi se manifester sous les formes les plus diverses. Christ a fait face à des adversaires, à une foule, à ses douze disciples et à des individus isolés. Ceux-ci le voyaient sans cesse et sous de multiples aspects ; et il devait savoir (et sans aucun doute, il savait parfaitement) quelle réponse donner à chacun.

En certaines occasions, nous voyons le Seigneur assis à la table des autres, mais là encore, c’est pour nous révéler de nouveaux traits de ses perfections… C’est comme docteur que nous le voyons entrer à plusieurs reprises dans la maison des pharisiens, et condamner l’état moral qui s’y trouve, alors que nous le voyons comme Sauveur dans la maison des publicains.

Lorsque Lévi lui prépare un souper dans sa maison, il invite des publicains et des pécheurs. Les chefs religieux trouvent naturellement à redire. Le Seigneur se révèle alors comme Sauveur, en leur disant : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin d’un médecin, mais ceux qui se portent mal. Allez donc apprendre ce que ce signifie : « Je veux miséricorde et non pas sacrifices », car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Matt 9,12-13).

Paroles simples, mais frappantes et pleines de signification ! Simon le pharisien était mécontent qu’un pécheur vienne chez lui et s’approche de Jésus, tandis que Lévi le publicain invitait simplement les pécheurs à être les compagnons d’accueil du Seigneur Jésus ; et par conséquent le Seigneur agit chez l’un comme un censeur, tandis que dans la maison de l’autre, Il se montre dans les richesses de grâce d’un Sauveur.