Votre courrier : Témoignage : La Bible a raison !

Je ne voulais plus raconter cette histoire, et encore moins qu’on la mette dans un journal chrétien. Mais un soir, quand je suis rentrée à la maison et que j’ai repensé aux conséquences de mes actes, j’ai décidé d’écrire ce témoignage, car je n’aimerais pas qu’une autre personne vive cela.

 

Il y a deux ans et demi, j’ai fait la connaissance d’un garçon via WhatsApp. Comme dans tous les groupes WhatsApp – et je suis sûre que je ne vous apprends rien – il fallait toffer*.
Un jour, il y avait un débat dans le groupe au sujet du sexe et de l’amour. Chacun a donné son point de vue. Moi, j’ai dit que Dieu veut que les relations sexuelles soient dans le mariage et que je n’avais pas de petit ami ; ils ont protesté que ce n’était pas bien… C’est ce soir-là que j’ai fait la connaissance de Lucas. Il m’a donné des conseils sur les relations amoureuses et nous avons beaucoup échangé. Il m’a aussi envoyé sa photo pour se présenter (je ne l’ai même pas trouvé beau). C’est ainsi que nous avons commencé à sympathiser. Il voulait qu’on se rencontre, mais j’ai refusé.
Un jour, Lucas m’a écrit et m’a dit qu’il voulait sortir avec moi, car j’étais une fille sérieuse. Je suis vraiment tombée de haut, car je ne m’attendais pas du tout à cela. Je lui ai répondu que je suis une enfant de Dieu, et qu’avec Lui, les relations sans lendemain n’ont pas de place, et que le véritable amour se construit.
–Lui : « Moi, je t’aime sincèrement et je te rendrai heureuse… »
–Moi : « Non, je ne veux pas. N’insiste plus, je veux juste être ton amie »
–Lui : « Ok »

*toffer = montrer une photo
Nous avons continué à causer ensemble de temps en temps, mais il avait beaucoup changé, ce qui a fait que nous n’avons plus parlé à tout moment comme avant. J’ai décidé de supprimer le contact. Puis un soir, il m’a appelé et là, je l’ai réenregistré. Quelque temps plus tard, il a relancé une seconde tentative de relation et ma réponse est restée la même.
Pendant nos conversations, il m’arrivait de lui parler de Dieu, mais il ne voulait pas écouter. Après quelque temps, j’ai accepté qu’on se rencontre et il était très content. Je n’avais pas eu de sentiments pour lui jusqu’au jour où je l’ai rencontré dans un lieu public. Il était beau et chaud. Quand on parlait et qu’il me regardait, c’était comme si j’allais fondre. Depuis ce moment, Lucas est devenu de plus en plus important pour moi et sa place dans mon cœur n’a fait que grandir.
Puis je n’ai plus rien entendu de lui pendant quelque temps. Un jour, j’ai décidé de lui écrire et on s’est querellé. En fait, je commençais à en avoir assez de lui, car il passait son temps à entrer et à sortir de ma vie. Après cette dispute, il a recommencé à m’écrire et ma haine s’est envolée ; ma vie avait déjà commencé à fonctionner selon lui, selon ce qu’il disait.
Puis nous avions passé quatre mois sans nous parler. Moi, j’aurais voulu qu’il soit là pour moi comme avant, mais bon… il ne se passait rien. J’ai senti que j’étais devenue envahissante pour lui, j’ai donc décidé de m’éclipser et de supprimer son numéro de mon téléphone, mais les chiffres étaient déjà gravés dans ma tête. Des mois plus tard, il m’a appelée, je n’ai pas su tout de suite que c’était lui et chose étrange, il s’est énervé. Finalement, nous avons beaucoup parlé et j’ai réenregistré son numéro.
Bien qu’il soit revenu, il avait changé et m’a fait souffrir avec son attitude égoïste. À cause de cela j’ai passé un anniversaire noir. J’étais triste car notre relation changeait et risquait de ne plus exister. Moi, je voulais le garder à tout prix dans ma vie et dans mes sentiments ; folle que je suis, je lui ai révélé ce que je ressentais. Voici un peu la conversation :
Moi : « Lucas, je t’aime depuis un bon bout de temps. »
Lui : « Ah bon »
Moi : « Oui, sérieux, j’ai des sentiments pour toi. »
Lui : « Ok, sans souci »

Mama ! Je n’ai jamais vu ce genre de toute ma vie. Ce soir-là, j’ai pleuré et prié pour demander pardon à Dieu. Le lendemain matin il m’a écrit :

Lui : « Salut, bb »
Moi : « Bonjour »
Lui : « Comment tu vas ? »
Moi : « Bien »
Lui : « Désolé pour la façon avec dont j’ai réagi hier soir. Tu sais, moi aussi je t’aime toujours et je veux que tu restes là près de moi, et que toi et moi ayons une bonne relation qui ira à ton rythme. »

À ce moment, tout s’est bousculé dans ma tête, j’ai regardé à tout ce que j’avais eu, grâce à Dieu, dans ma vie ; j’ai pensé à la souffrance que j’allais infliger à ceux qui m’aimaient. Même si j’avais des sentiments pour Lucas, je n’avais jamais envisagé une relation amoureuse avec lui. Tout ce que je voulais, c’était sa présence, son amitié et ses conseils (j’étais trop égoïste).
Suite de la conversation :

Lui : « Hello ! Tu ne réponds pas ? Tu ne me parles plus ? »
Moi (30 minutes plus tard et les larmes aux yeux) : « Lucas, je m’excuse pour ce que j’ai dit hier. Je ne veux pas d’une relation avec toi ».
Lui : « Pourquoi bb ? Je te promets d’être comme tu veux et de te laisser guider notre relation comme tu le veux. »
Moi : « Stp, pardonne-moi d’avoir joué avec tes sentiments. »
Lui : « Pourquoi m’as-tu dit cela si tu ne veux pas de moi ? »
Moi : « Je t’expliquerai tout demain, quand on se verra comme promis. »
Lui : « Ce n’est plus la peine. »
Moi : « Non, je viendrais. »

Ma nuit a été noire. J’ai demandé à Dieu la force pour le lendemain. Le matin, on s’est vu. Il était froid et ne voulait pas me parler. Je lui ai dit que c’était une erreur et que même si j’avais des sentiments pour lui, il n’avait pas le droit de le savoir ; je lui ai dit que je suis une enfant de Dieu, que je ne dois pas avoir de relation avec lui et lui ai demandé qu’il me pardonne pour tout cela. Il était fâché et m’a dit qu’il avait compris. Puis nous nous sommes séparés.
Dans le taxi je me suis retenue pour ne pas fondre en larmes. Je souffrais tellement. À cette époque, j’écoutais pas mal de musique sur l’amour. Je n’avais plus la force de prier, de parler avec les gens. Tout ce que je voulais c’était un message de lui, mais hélas, rien.

Comme j’allais de mal en pis, (je ne mangeais même plus), j’ai décidé de me confier à un frère ainé dans la foi. Je lui ai tout raconté dans les moindres détails. Il était très triste d’entendre jusqu’où j’étais allée et que je ne l’aie pas consulté depuis le début. Il m’a écouté, m’a repris et m’a conseillé. Ce soir-là, j’ai fait ma confession aux pieds du Seigneur avec le désir d’abandonner ce chemin, de laisser Lucas partir de ma vie et de laisser Dieu la reconstruire. Ce soir-là, j’ai ressenti une paix que je n’oublierai jamais.

Jour après jour, bien que cela ait duré environ un an, le Seigneur m’a reconstruite, car j’étais brisée en mille morceaux. J’ai recommencé à méditer la Bible et à prier. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de Lucas jusqu’à aujourd’hui. J’ai supprimé définitivement son numéro de mon téléphone et, avec l’aide de Dieu, aussi de mon cœur. Avant de terminer mon histoire, j’aimerais encore dire qu’il n’y a jamais eu de contact physique entre nous (ni caresse, ni bisou). J’ai beaucoup de respect pour ce gars jusqu’à aujourd’hui, car il m’a beaucoup respectée.

LES LEÇONS QUE J’AI TIRÉES DE CETTE HISTOIRE :

• J’ai compris que la lecture de la Bible et la prière sont importantes dans la vie d’un enfant de Dieu.
• « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules » 2 Cor. 6,14a. J’ai compris que l’association avec le monde ne donne rien de bon, comme le fait d’être la seule chrétienne dans ce groupe WhatsApp dont je faisais partie. Aujourd’hui, je ne suis dans aucun groupe WhatsApp avec des incrédules, sauf celui qui échange les informations pour l’école.
• J’ai compris que l’amitié avec le sexe opposé n’existe pas et n’existera jamais.
• J’ai compris qu’on ne joue pas avec les sentiments et le cœur d’autrui, car il n’y a pas une plus grande blessure qu’un cœur brisé.
• J’ai compris qu’il est important d’avoir un confident fort et de dire tout à cette personne – et de toujours avouer ses fautes.

Chers amis, ce qui m’est arrivé peut aussi t’arriver ou peut-être même que tu as déjà vécu quelque chose de pareil. Je voudrais t’encourager à couper tout lien personnel avec le sexe opposé, qu’il ou elle soit chrétien(ne) ou incrédule. Lorsqu’on a commencé à tisser une relation avec une personne, cela devient difficile de la briser.
Mais il y a toujours un point de retour si tu es sincère dans ta relation avec Dieu. Sache aussi que tu subiras les conséquences de tes actes : « On ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » Galates 6,7. Mais Dieu agit toujours envers nous avec plus de bonté que nous ne méritons.

Cela m’a pris un an pour que Dieu cicatrise mes plaies. Par sa grâce, il a vu que j’en avais le désir et il m’a délivrée, car « c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (Phil. 2,13). Si tu le désires sincèrement, il te délivrera.

Moi aujourd’hui, je ne laisse plus la possibilité à un garçon de me connaître. Nos conversations se limitent aux trucs basiques (école, salutations). À 21 heures, je ne réponds plus à leurs messages. Je ne m’intéresse pas à leur vie, et je ne raconte pas la mienne. (Même si je suis triste, je ne le leur dis pas.) Ce sont les codes et les principes que je me suis fixés ; fixe-toi aussi les tiens si tu veux avancer. Je ne savais pas que j’allais dire cela un jour, mais l’amitié entre filles et garçons n’est pas possible. Même dans la Bible, on n’en trouve pas, alors qu’elle parle d’amitié entre deux personnes du même sexe (comme David et Jonathan par exemple).

S’il te plaît, ne fais pas comme moi, n’essaie pas de vivre quelque chose comme ce que j’ai vécu avec ce gars. J’ai tellement souffert de ça, il me connaissait tellement que quand la relation s’est brisée, j’étais moi-même brisée. S’il te plaît, sors de tous les groupes WhatsApp qui ne t’apportent rien et libère-toi des amitiés avec le sexe opposé.

Accroche-toi à Dieu et médite sa Parole jour et nuit.

Ton amie qui t’aime.