EXPLIQUÉ – APPLIQUÉ

« Haïr sa propre vie, porter sa croix, renoncer à tout ce que l’on a » (Luc 14, 25-27 et 33)

De grandes foules faisaient route avec le Seigneur Jésus. Il se tourne vers elles pour leur parler. Parmi ces gens plusieurs n’allaient pas s’engager de tout cœur à la suite du Seigneur à cause des liens familiaux très forts (père, mère, femme, enfants, frères et sœurs).

Leur sort éternel était donc compromis à cause de la mauvaise interférence des liens précieux, mais terrestres.

Plus haut dans ce chapitre, les excuses avancées pour rejeter l’invitation exceptionnelle de Dieu sont toutes valables, vues sous l’angle terrestre.

  • Aller voir un champ (Luc 14, 18) !
  • Essayer ses bœufs (Luc 14, 19) !
  • Le mariage tout récent (Luc 14, 20) !

Ces excuses montrent l’aveuglement de ces personnes ; car comment expliquer autrement que, face à une offre si exceptionnelle en relation avec l’éternité, ces invités préfèrent s’occuper de choses passagères, éphémères et terrestres !

Aller voir un champ ! Essayer ses bœufs ! Rester auprès de son épouse ! Quoi de plus normal ! Mais lorsque des choses normales entrent en conflit avec le plan de Dieu elles deviennent nocives et dangereuses.

De même lorsqu’une relation affective de quelque nature qu’elle soit entre en conflit avec le plan de Dieu, elle devient dangereuse. Ici, haïr signifie ne pas laisser quelque chose nous barrer le chemin du paradis. Nous sommes appelés à tout bousculer spirituellement pour ne suivre que Jésus seul, nous engager de tout cœur à sa suite.

Notre propre vie, nos désirs, nos aspirations, nos projets et notre carrière terrestre doivent aussi être bousculés spirituellement s’ils entrent en conflit avec le plan de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité. C’est ce que signifie haïr sa propre vie, renoncer à soi-même.

Tout cela a été absolument nécessaire pour s’engager de tout cœur à la suite du Seigneur. Ces caractères n’étaient-ils valables que pour accepter la grâce offerte ? Une fois devenu enfant de Dieu, cela n’aurait-il plus de valeur ?

Les liens de famille qui entrent en conflit avec la volonté du Seigneur ne troublent-ils pas notre marche heureuse derrière notre Seigneur ?

Nos projets les plus chers, nos désirs, nos rêves, ne sont-ils pas comme des poids lourds accrochés à nos pieds, qui nous empêchent de goûter la saveur d’une vie heureuse au service du Seigneur ?

Pourquoi sommes-nous devenus si importants à nos propres yeux au point que cela devienne impossible de mener une vie paisible avec les croyants qui nous entourent ?

Qu’est-ce qui m’empêche de me réconcilier avec mes frères et sœurs si ce n’est l’insistance maladive sur mes droits ! Mes droits ! Quels droits ai-je encore ?

Nous sommes devenus si importants à nos propres yeux que cela se voit aisément dans tous nos choix : école, formations, travail, mariage, etc.

Le type de choix que nous faisons aujourd’hui ne provient-il pas du fait que le renoncement à nous-mêmes qui nous avait caractérisés au début de notre course chrétienne n’est plus qu’une vague théorie aujourd’hui ?

Ce renoncement à nous-mêmes, qui était si nécessaire pour suivre le Seigneur de tout notre cœur au début de notre course chrétienne ne doit pas changer pendant notre carrière avec LUI : Demandons le secours du Seigneur pour briser définitivement les influences de tous les liens affectifs qui sont en opposition avec Sa volonté.

Demandons-Lui aussi la grâce que nos propres désirs et nos ambitions ne nous poussent pas en dehors de la piste, de la voie tracée par le Seigneur, c’est-à-dire le chemin du renoncement à soi et du service fidèle de celui qui nous a aimés et qui s’est livré lui-même pour nous.