Parmi les décisions importantes à prendre, celle de la gestion de l’argent tient une grande place. La Bible en parle beaucoup, et ta façon de gérer « ton » argent va déterminer ta vie. Dans cet article nous voulons nous occuper du sujet particulier de « Donner à Dieu » : Qui peut donner, combien donner, comment donner ?

Commençons par une réflexion de base : Il est hyperimportant de comprendre qu’avant tout, Dieu ne veut pas ton argent, mais ton cœur !

Peut-être que tu penses encore que tu peux « acheter » ta place au ciel par des offrandes. Que si tu donnes ton argent dans la collecte à l’église, tu fais une bonne œuvre qui efface tes mauvaises actions. C’est faux. Donner ton argent ne va pas te sauver ! Donner de l’argent n’efface aucun péché !

As-tu accepté Jésus Christ comme ton Sauveur personnel ? As-tu reconnu que tu es un pécheur perdu, qui a besoin de la grâce de Dieu pour être sauvé ? Alors tu es maintenant devenu son enfant et tu Lui appartiens. Il désire que tu gères ta vie, ton corps, tes biens, ton argent et ton temps pour Lui. L’article qui suit s’adresse donc uniquement à ceux qui appartiennent à Dieu !

Éprouvez-moi !

« Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; et éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les écluses (=des fenêtres) des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de place » (Mal. 3,10).

Dieu exagère-t-il ? Non ! Ces paroles nous permettent de regarder dans son cœur. Il veut bénir son peuple si celui-ci obéit à sa parole !

La dîme est évoquée très tôt dans les Écritures. La dîme signifie simplement donner la dixième partie. En Genèse 14,20, Abram a donné une dîme à Melchisédec. « Or considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin » (Héb. 7,4). En Genèse 28,22, Jacob jure à Dieu : « De tout ce que tu me donneras, je t’en donnerai la dîme ». C’était bien avant la loi.

Puis dans la loi, il est dit en Lévitique 27,30,32 : « Et toute dîme de la terre… est à l’Éternel… consacrée à l’Éternel ». En Nombres 18,20,21, Dieu dit à Aaron : « Tu n’auras pas d’héritage dans leur pays, et il n’y aura pas de part pour toi, au milieu d’eux : Moi je suis ta part et ton héritage au milieu des fils d’Israël. Et voici, j’ai donné pour héritage aux fils de Lévi toutes les dîmes en Israël pour leur service ». Le service du tabernacle avait été confié aux Lévites et ils étaient totalement consacrés à l’œuvre de l’Éternel. Ils n’avaient pas le temps de subvenir à leurs besoins, et la dîme était destinée à les soutenir. Ils dépendaient du reste de peuple qui devait partager leurs biens avec eux.

Et dans le Nouveau Testament ? Nous ne sommes plus sous la loi, et il n’est nulle part question d’une obligation de payer la dîme. Nous vivons sous la grâce ! Mais par la grâce nous avons reçu beaucoup plus de Dieu que ceux qui étaient sous la loi ! Il nous comble de ses bénédictions. Ne devrions-nous donc pas donner plus et plus volontiers de tous les biens matériels dont Dieu nous fait prospérer ?

N’avons-nous pas souvent chanté avec ferveur : « Prends, ô Seigneur prends ma vie, elle est tout à toi… » ou encore : « Entre tes mains j’abandonne, tout ce que j’appelle mien », et plus tard : « Oui, prends tout Seigneur ! Sans rien garder, je te livre tout avec bonheur ». Est-ce une réalité pour nous ? Tout ce que nous avons n’appartient-il pas en fait à Dieu ? Déjà David disait : « Car tout vient de toi, et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (1 Chron. 29,14).

Parmi les nombreux péchés existants, peu sont plus laids que la convoitise ; elle étreint le cœur d’une façon mortelle. Elle a poussé Acan à la transgression, elle a mis le mensonge dans la bouche de Guéhazi, elle a poussé Ananias à mentir au Saint Esprit et a fait de Judas un traître. Sommes-nous heureux de découvrir que la dîme n’est pas exigée dans le Nouveau Testament ? Certains croyants se sont demandés pourquoi ils ne progressaient pas dans la foi ; ils ne réalisaient pas que leur avarice cachée en était la cause.

« Tel disperse, et augmente encore ; et tel retient plus qu’il ne faut, mais n’en a que disette. », « Honore l’Éternel de tes biens et des prémices de tout ton revenu » (Prov. 11,24 ; 3,9). C’est avec ces principes que beaucoup de nos frères et sœurs âgés ont vécu. Quelle que soit la source de leurs revenus, ils veillaient à ce que le Seigneur en reçoive au moins un dixième. S’ils recevaient une prime versée aux employés, ou leur salaire, le Seigneur en recevait d’abord sa part. Si sous la loi, la dîme devait être donnée à Dieu, n’est-ce pas de la pure ingratitude que de donner moins sous la grâce ?

Dieu dit en d’autres termes : Essayez ! Testez-moi ! Donnez, donnez-moi généreusement – et observez si je ne tiens pas ma promesse de vous bénir richement, au-delà de vos attentes. Peut-être penses-tu : Mes revenus ne sont pas grands, ils ne suffisent même pas pour tous mes besoins, et à la fin du mois je n’ai plus rien à donner ! Non, n’attends pas la fin du mois ; tu as le privilège de d’abord donner au Seigneur la part qui lui revient, et par conséquent, il va verser sa bénédiction sur toi, si bien que tu auras ce dont tu as besoin (mais pas forcément tout ce que tu veux !). C’est la mathématique divine. Dieu t’encourage : Éprouve-moi, regarde, ça marche !

Le Nouveau Testament a beaucoup à dire à ce sujet. « Ne savez-vous pas que ceux qui s’occupent du service du temple mangent de ce qui vient du temple ; que ceux qui servent à l’autel ont leur part de l’autel ? De même aussi le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile » (1 Cor. 9,13,14). « Que chaque premier jour de la semaine, chacun de vous mette de côté, chez lui, sur ce qu’il aura gagné » (1 Cor. 16,2). Il est intéressant de noter que l’apôtre Paul relie ici la « mise à part » au premier jour de la semaine, lorsqu’ils se réunissaient pour se souvenir du Seigneur et rompre le pain. Se souvenir que le Seigneur s’est donné entièrement et s’est offert à Dieu pour nos péchés nous donne envie de donner au-delà de toute mesure à celui qui a tant fait pour nous ! L’ajout de « selon ce qu’il a gagné » nous indique selon quelle mesure nous devons donner.

Grâce à l’œuvre de rédemption du Christ, nous sommes capables de marcher par l’Esprit et d’accomplir les exigences de la loi (Rom. 8,4). L’exigence de la loi était la dîme. Par conséquent, en fonction de ce que Dieu lui accorde, un chrétien sous la grâce donnera plus que ce qu’il aurait dû donner en tant que juif vivant sous la loi.

L’amour est quelque chose de misérable s’il ne peut pas donner plus que la loi. Celui qui craint d’être légal dans la dîme est, après tout, libre de donner un cinquième ou plus. « Dieu aime celui qui donne joyeusement » (2 Cor. 9,7). Le plaisir de Dieu est de donner en abondance, il n’est pas avare, et il attend la même chose de ses enfants. « N’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Héb. 13,16).

Par nature, nous sommes tout aussi calculateurs que le reste des hommes. C’est pourquoi il est écrit : « Celui qui sème chichement moissonnera chichement et celui qui sème largement moissonnera largement » (2 Cor. 9,6).

« Un homme frustrera-t-il Dieu ? » (Mal. 3,8). Cette question qui sonde notre cœur concerne aussi notre époque et notre génération. Nous sommes tellement oublieux ! Nous avons déjà cité deux fois 2 Corinthiens 9. Lisons tout ce chapitre attentivement et dans la prière, pour nous rappeler les privilèges et les obligations qui, par la grâce, sont devenus les nôtres.

La dîme signifie la dixième partie, dix pour cent de tous les revenus, du salaire, des recettes par le petit commerce et de la récolte des champs. Pas un dixième après la construction d’une maison, pas un dixième après avoir mis de côté l’épargne pour une voiture, pas un dixième après avoir réglé les dépenses mensuelles, mais un dixième de tous nos revenus.

Deux petits exemples mathématiques peuvent nous instruire en « économie spirituelle ».

Commençons par la mathématique spirituelle individuelle : Imagine que tu as un revenu de 120 000 f par mois. 10% font 12 000 f par mois ; si le revenu est de 300 000 f, cela fait déjà 30 000 f par mois ! Si des croyants travaillent dans une structure où une prime est versée de temps en temps, les frères qui s’occupent de la collecte devraient normalement constater ces mois-là une augmentation de l’argent collecté.

Voici maintenant un exemple de mathématique spirituelle collective : Supposons qu’un rassemblement compte cinquante personnes, dont quinze couples mariés et cinq célibataires avec un revenu. Supposons que le revenu moyen des couples et des célibataires est de 150 000 f par mois. Certains peuvent recevoir moins, d’autres plus. Sur le principe de la dime, les collectes devraient alors rapporter environ 300 000 f par mois, c’est-à-dire environ 75 000 f chaque dimanche.

Ce ne sont bien sûr que des exemples. Mais puisque sous la grâce nous avons reçu beaucoup plus que ceux qui étaient sous la loi, nous devrions aussi être beaucoup plus généreux avec nos dons. Une collecte normale devrait donc dépasser largement ce montant.

Les collectes de l’assemblée correspondent-elles à cette image ? Ne pourrait-on pas faire beaucoup plus pour l’œuvre du Seigneur et pour ses ouvriers, ainsi que pour la propagation de l’Évangile, si ces principes étaient suivis ? Et rappelons-nous, la dîme n’était que la simple base ; à cela s’ajoutaient d’autres dons tels que les offrandes, les prémices et le meilleur (Nombres 18,12,32) !

« Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; et éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de place ».

Ces paroles de Malachie 3 verset 10 ont profondément touché de nombreux serviteurs du Seigneur à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui. Elles montrent le remède de Dieu pour les donateurs négligents, et sa bénédiction et son abondance lorsqu’ils font ce qu’il attend d’eux.

Il en sera toujours ainsi. Si le peuple de Dieu retient ses biens matériels, Dieu retiendra ses bénédictions spirituelles. Personne ne subira de perte s’il donne au Seigneur. Comme il est important de s’en rendre compte ! Dieu rendra aux siens en abondance dans la mesure où ils lui donneront. Le facteur décisif pour Lui n’est pas le montant réel, mais le rapport avec ce qu’on garde pour soi-même.

Le Seigneur Jésus lui-même nous dit : « Donnez, et il vous sera donné : On vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée, secouée, et débordante ; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour » (Luc 6,38). Aujourd’hui encore, il est assis en spectateur au trésor (Marc 12,41-44). Il ne voit pas seulement ce que chacun y met, mais il connaît et regarde la motivation du cœur.

Paul écrit aux Galates : « Ne nous lassons pas de faire le bien, car en temps voulu, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. Ainsi donc, tant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi » (Gal. 6,9,10), et il appelle ce qui lui a été envoyé par les Philippiens « un parfum de bonne odeur, un sacrifice agréé, qui plait à Dieu » (Phil. 4,18).

George Mueller raconte : « Par la grâce de Dieu, j’ai agi selon ces principes pendant 50 ans. Je ne peux pas vous dire combien grande a été l’abondance de bénédictions spirituelles que j’ai reçue en cherchant à donner avec joie, et Dieu m’a fait prospérer. Les bien-aimés frères et sœurs se privent d’une merveilleuse bénédiction lorsqu’ils agissent comme s’ils étaient les propriétaires et non les gérants de leurs biens matériels. ».

Un frère âgé se rappelle souvent avec tristesse de ses visites dans un rassemblement où les frères et sœurs étaient pauvres. Si pauvres, qu’ils ne pensaient pas pouvoir donner quelque chose à Dieu. Et quelle en était la conséquence ? Année après année, ils sont devenus de plus en plus pauvres, spirituellement et matériellement !

Ne faisons pas comme eux. Soyons de fidèles gestionnaires de nos biens et de notre argent. Donnons avec joie à Dieu et expérimentons comment il ouvre les fenêtres du ciel pour verser sur nous ses riches bénédictions. Prenons Dieu au mot !

« Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; et éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de place ».