Deux prières – deux sorts

 

Cher(e) ami(e), il y a bien des choses sur lesquelles on peut se tromper durant toute sa vie sans que cela ait des conséquences graves. Mais il y a un sujet qu’il est fatal d’ignorer. Le patriarche Job se posait déjà la question : « Comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu ? »1.. Il est impératif d’être au clair à cet égard, car ton sort présent et éternel en dépend : Être avec Dieu ou être sans Dieu.

Le Seigneur Jésus nous présente comment deux hommes abordent cette question par une parabole :

« Et il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes, et qui tenaient le reste des hommes pour rien :

 

Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont rapaces, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tout mon revenu.

 

Le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur !

 

Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifiée plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé »2.

 

Pour les Juifs, à qui Jésus adresse cette parabole, un pharisien était un religieux. Aujourd’hui on parlerait d’un représentant de l’église, d’un « Man of God » ou « Homme de Dieu ». Les pharisiens avaient une liste de choses à faire ou à ne pas faire pour parvenir à la justice de Dieu, comme se tenir à l’écart des publicains, ne pas commettre certains péchés, donner la dîme, jeûner, etc. Et en essayant de respecter cette liste, les pharisiens pensaient être des personnes bien meilleures que les autres.

Peut-être que toi, tu te dis chrétien(ne) et tu penses être juste devant Dieu comme ce pharisien, parce que tu n’es pas aussi mauvais(e) que les autres, tu vas régulièrement à l’église, tu es impliqué(e) dans beaucoup d’activités chrétiennes, sans parler de tous les « sacrements » (comme p.ex. le baptême) que tu as déjà reçus.

Écoute alors ce que Dieu dit : « Tu es inexcusable, qui que tu sois, toi qui juges ; car en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. »3. et « Vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par la loi ; vous êtes déchus de la grâce »4.

Mais comment peut-on parvenir à la justice de Dieu si on est « inexcusable » et « déchus de la grâce » ?

Dieu nous dit que « le jugement, à partir d’un seul (c’est-à-dire d’Adam), aboutit à la condamnation, ‑ mais le don de grâce à la suite de nombreuses fautes, aboutit à la justification »5.

Voilà le secret : La justification n’est pas quelque chose que tu mérites ou que tu peux acquérir par tes propres œuvres mais un don de grâce de Dieu. « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé »6. On a besoin de la grâce pour parvenir à la justice de Dieu. C’est certainement ce qu’avait compris ce publicain, qui s’est abaissé et a pris sa véritable place devant Dieu, celle de pécheur. C’est pour cette raison que Dieu lui fait grâce, et qu’il est justifié.

Ne veux-tu pas, comme ce publicain que tout le peuple considérait comme un pécheur notoire t’abaisser en te dépouillant de toutes tes prétentions religieuses pour prendre devant Dieu ta véritable place de pécheur ? Ainsi Dieu t’élèvera en te déclarant juste dès aujourd’hui et pour toute l’éternité, et les portes du paradis s’ouvriront alors pour toi.

Références :

1 : Job 9,2 

2 : Luc 18,9-14

3 : Romains 2,1 

4 : Galates 5 ,4

5 : Romains 5,16 

6 : Romain 5,20