Interview : Où trouver le bonheur ?

 

Bonjour Carsten. Merci beaucoup de participer à cet interview. Tes expériences peuvent aider nos lecteurs à prendre les bonnes décisions dans leur vie. Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Carsten et je suis marié avec Inge, que j’ai connu dans le rassemblement. Je me suis converti vers 1998.

 

Je me souviens encore très bien du jour où je t’ai rencontré. Tu es venu à une rencontre d’évangélisation et en entrant tu as dit : « Je suis le nouveau ». Comment se fait-il que tu sois venu à cette réunion ?

Oui, je m’en souviens bien, même si ça fait presque 20 ans. Dieu avait déjà commencé à travailler dans mon cœur, mais je ne discernais pas encore son plan. Vous m’aviez invité à une soirée d’évangélisation qui avait lieu vis-à-vis de chez moi. J’avais déjà observé plusieurs fois des personnes se rendre aux réunions chrétiennes depuis ma fenêtre, sans oser y aller moi-même. Certaines choses dans ma vie me retenaient. Mais grâce au Seigneur, j’ai quand même osé venir cet après-midi. D’abord juste pour observer quelles sortes de personnes étaient là et ce qu’il s’y passait.

 

Et alors, comment t’es-tu converti ?

Cela avait déjà commencé quelques années plus tôt. Après presque 40 ans de vie sans Dieu, profondément ancré dans le péché et sous l’emprise du diable, j’ai vu un jour que je n’arrivais plus à me sortir de cette vie sans issue. Le poids de mes péchés, la maladie, les dépressions, ainsi que des weekends de débauche et d’alcool m’ont amené au bord du gouffre. À un moment, le désespoir est devenu insupportable, l’anxiété et la peur de la mort se sont changées en pensées suicidaires.

Pour surmonter mes peurs, j’ai essayé beaucoup de méthodes ésotériques, comme par exemple des exercices de méditation. Mes relations avec des femmes se gâtaient toutes après quelque temps. Finalement tout s’est effondré et je passais des nuits horribles, dans lesquelles la pensée de la mort revenait sans cesse. La peur est devenue surpuissante jusqu’au jour où j’ai crié à Dieu : « Si tu existes, sauve-moi ici et maintenant. » Après avoir crié cela, je me suis couché par terre et j’ai pleuré toutes mes misères devant Dieu.

C’était vraiment comme si Dieu était là et écoutait. Ce n’était pas quelque chose que je pouvais voir ou ressentir, mais IL était là. Quand je me suis relevé, j’ai senti une joie et un soulagement inexprimables. Ensuite, j’ai continué à vivre comme avant, mais les peurs avaient cessé.

Puis le jour où j’ai répondu à votre invitation est arrivé. Cela faisait déjà quelque temps que je cherchais d’autres chrétiens. Les grandes églises ne pouvaient pas m’aider. Parfois je me suis rendu à des réunions de chrétiens, comme par exemple une évangélisation ou un « bus-thé-bible ». C’est comme cela que la Parole de Dieu a commencé à agir dans mon cœur. Enfin, lors de cet après-midi d’évangélisation, une sœur m’a dit : « Si tu veux trouver la paix, va dans ton appartement, confesse tes péchés au Seigneur Jésus, remercie-Le d’être mort pour toi sur la croix et remets-Lui ta vie. » Et c’est ce que j’ai fait. Il y avait beaucoup, beaucoup de péchés et ce n’était pas facile.

C’est ainsi que je me suis converti et que j’ai placé ma vie dans la main de Jésus. Lui seul pouvait créer quelque chose de nouveau de moi, un pécheur perdu. Je n’avais plus rien et j’étais vide, mais LUI m’a rempli de son amour inexprimable. Une joie indescriptible était entrée dans ma vie.

 

Que représente le Seigneur Jésus pour toi maintenant ?

Tout. Si je ne l’avais pas LUI, je ne serais plus en vie ou je me trouverais dans un asile de fous. Il nous tient, ma femme et moi, fermement par la main. Il me console et me délivre de situations désespérées, que ce soit au travail, dans l’assemblée ou dans la famille. Il guérit mes péchés et les pardonne, quand mon ancienne vie veut me rattraper.

Sans Lui, il n’y aurait aucun espoir et je serais complètement prisonnier du péché et du monde. Mais grâce au Seigneur, ce n’est pas comme ça. Il m’a aussi donné une femme compréhensive.

 

Avant ta conversion, tu as mené une vie loin de Dieu. Étais-tu heureux ?

Mon enfance a malheureusement été brisée par un séjour dans un orphelinat. J’ai été adopté à deux ans, mais ensuite mes parents adoptifs se sont séparés. Ce n’était donc déjà pas le meilleur départ dans la vie… Malgré cela, ma mère adoptive a essayé de m’élever le mieux possible. Nous habitions dans un village où nous étions une bonne bande et nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Ce qui me manquait, c’était un père, et à cause de cela, je me suis souvent retrouvé en compagnie de gens qui faisaient la fête. Nous nous sentions très forts en groupe. Mais intérieurement j’étais déchiré. Cela s’est toujours manifesté soit par de la résignation, soit de l’agressivité vis-à-vis de ma mère.

Mais j’ai aussi passé par des périodes durant lesquelles j’étais extérieurement heureux. Avec mes amis ou avec ma bande. On s’amusait toujours bien pendant les weekends. Évidemment, presque toujours avec trop d’alcool, ce qui a eu comme conséquences des bagarres violentes ou le retrait du permis de conduire. Je n’étais pas le plus fort, mais lorsqu’on a des amis et assez d’alcool dans le sang, on calcule mal sa force.

J’avais une vie professionnelle normale. D’abord un apprentissage, ensuite un travail sur les chantiers et ensuite comme soldat de la marine. C’était mon métier préféré. De longs voyages en mer. Ensuite je me suis dirigé dans le domaine de la sécurité et je m’occupe encore aujourd’hui de la sécurité des hommes et des biens. Néanmoins, jusqu’à ma conversion, j’étais prisonnier de beaucoup de convoitises dangereuses qui ont commencé à détruire mon âme.

Si tu me le demandes, le bonheur est en fait quelque chose d’autre. Ce que j’avais n’était que superficiel. J’ai le vrai bonheur profond, la paix et une joie inexprimable depuis que je sais que j’appartiens à Dieu pour le temps et l’éternité. Depuis ce moment, j’ai une vraie famille, un Père éternel qui m’aime et un Sauveur merveilleux. Et c’est pour toujours.

 

Comme marin, tu as voyagé quelque temps sur les mers et les océans. Une fois, tu as même fait escale à Douala. Comment était la vie sur les bateaux ?

Comme je l’ai déjà dit, j’ai eu énormément de plaisir à voyager en mer. C’était un réel défi et je pouvais apprendre à travailler et vivre avec une équipe. En plus, j’ai visité beaucoup de parties du monde que je n’aurais jamais vues autrement. Mais le péché m’a suivi sur le bateau. Et là aussi, il y avait beaucoup d’alcool.

Le Seigneur m’a plusieurs fois sauvé d’une mort certaine. Deux fois je me suis presque noyé en mer et il y a eu des tempêtes durant lesquelles j’ai même prié Dieu de nous aider à les traverser.

En 1978, nous avons navigué trois mois sur la mer Méditerranée et passé du temps en Côte d’Ivoire. Oui, nous nous sommes aussi arrêtés à Douala. Mais cela fait déjà longtemps, et je m’en souviens à peine. J’aimais les gens locaux.

 

As-tu aussi consommé des drogues ? Est-ce qu’elles t’ont donné le bonheur que tu cherchais ?

Oui, j’en ai pris ici et là, et j’ai aussi essayé le cannabis. Cependant, je n’y ai trouvé aucun plaisir. Par contre l’alcool était au centre des weekends et il n’y avait aucune fête sans lui. Le problème, c’est que je ne connaissais aucune limite quand j’étais ivre et je faisais souvent la fête jusqu’au matin. J’ai fait beaucoup d’idioties en étant ivre. On se croit tellement libre et courageux, alors qu’en réalité, c’est le contraire. L’alcool a aussi détruit quelques-unes de mes relations. Selon l’état d’esprit, je pouvais être très drôle et social en étant ivre, mais aussi imprévisible et agressif. Non, ce n’est pas là que j’ai trouvé le bonheur.

 

Et après ta conversion, est-ce que c’était facile de tout laisser ?

Lorsque j’ai su que j’étais sauvé pour toujours, je me suis senti en sécurité pour la première fois. Bien sûr, je ne connaissais pas encore beaucoup la Bible. Au début, je suis souvent retombé dans certains péchés et j’ai continué à boire. Au moins à deux reprises, je suis vraiment retombé, pour ensuite retourner honteux et plein de remords au pied de la croix. Oui, le Seigneur a eu beaucoup de patience avec moi et m’a toujours pardonné de nouveau, et m’a aidé à me libérer de ces choses. Mais j’ai aussi trouvé beaucoup d’aide dans la communion avec d’autres chrétiens, et plus tard avec ma femme Inge.

Naturellement, encore aujourd’hui je ne suis pas sans péché, mais je ne vis plus mon ancienne vie. Le Seigneur m’a libéré de beaucoup. Quand je tombe, je peux me relever. Je LUI appartiens et je m’oriente toujours à nouveau sur Lui par la Parole de Dieu. Le Seigneur aide et use de patience. Mais Il peut aussi nous punir. Parce qu’Il nous aime.

 

As-tu gardé contact avec tes anciens amis ?

Petit à petit, ces contacts ont pris fin. Je savais que mes anciens amis se moqueraient si je leur disais que je faisais maintenant route avec Jésus Christ. Ainsi, j’ai eu toujours plus de temps pour lire la Bible et la comprendre, et me rendre aux réunions. J’ai repris contact ces dernières dix années avec certaines connaissances et ma parenté dans le village. Mais cette fois, comme homme nouveau, en leur apportant l’évangile sous forme de calendriers et par mon témoignage personnel.

Au début, ils ont pensé que je venais d’une autre planète. Avant, j’avais été quelqu’un qui allait à toutes les fêtes et qui était malheureusement aussi connu comme blasphémateur. Mais maintenant, je peux parler avec eux et j’espère que le Seigneur produira du fruit. Mes collègues non plus ne pouvaient pas vraiment le croire et m’ont aussi attaqué à cause de ma foi. Mais cela n’a pas dépassé les bornes et ils ont dû accepter qu’il n’y a pour moi aucun retour possible vers mon ancienne vie.

À cela s’ajoute encore le service du stand biblique, où je rencontre toujours à nouveau d’anciennes connaissances, auxquelles je peux annoncer la Bonne Nouvelle.

 

Ta vie après ta conversion est-elle sans problème ?

Je crois que personne ne peut dire que sa vie de chrétien se déroule sans problème. Au contraire. En tant que chrétien, je dois souvent faire face à bien plus de problèmes avec moi-même et mon ancienne nature, avec d’anciennes habitudes qui veulent toujours me faire revenir en arrière. Mais Dieu soit loué, je ne suis plus seul. Le Seigneur dit que nous pouvons venir à Lui avec tous nos problèmes et ainsi toujours retrouver la paix. Si quelqu’un dit qu’il n’a absolument aucun problème, j’ai de la peine à le croire. MAIS : Rejette ton fardeau sur le Seigneur et Il prend soin de toi. Ce n’est vraiment pas une promesse vide. Bien sûr que maintenant, comme chrétien, j’ai beaucoup plus de joie, de vraie joie, et certains de ces problèmes disparaissent aussi. Je ne peux qu’être émerveillé et reconnaissant pour tout cela !

 

Merci Carsten, d’avoir partagé tant d’expériences et de pensées avec nous. Après tout ce que tu as vécu, quels conseils aimerais-tu encore donner aux lecteurs et lectrices de ce magazine ?

Tu ne peux que gagner, si tu te tournes vers le Seigneur Jésus Christ. IL t’attend. C’est pour toi qu’IL a sacrifié sa propre vie merveilleuse, sans péché à Golgotha. Mais Il est ressuscité et t’accueille avec amour si tu lui remets ta vie.

 

N’ATTENDS PAS PARCE QUE TU CROIS QUE TU VAS LOUPER QUELQUE CHOSE DANS TA VIE. SINON UN JOUR TU PASSERAS VRAIMENT À CÔTÉ DE TA VIE. Et alors ce sera pour toujours trop tard. Dieu est saint et nous sommes entièrement pécheurs. Mais IL nous aime tellement qu’Il nous a donné son Fils unique, pour que nous ayons en LUI la paix et la vie en abondance. Qu’est-ce que le monde peut vraiment te donner ? Vu de l’extérieur, beaucoup de choses semblent bien. Mais elles détruisent ton âme.

 

Déjà à vous, les jeunes, je veux vous dire : N’attendez pas, mais quand vous entendez son appel, faites ce pas décisif. Confessez-Lui vos péchés et remettez le gouvernail de votre vie dans sa main. Vous recevrez quelque chose de plus sûr. LA VIE EST TROP COURTE ET TROP PRÉCIEUSE POUR LA GASPILLER DANS CE MONDE PÉCHEUR. Après vient l’éternité. Dieu n’aimerait pas qu’un seul d’entre vous soit perdu. Il vous aime.

 

Et vous, jeunes chrétiens : Tenez-vous près de Lui. Il sera pour vous un bon Seigneur et un fidèle Guide. Quelle que soit la décision à prendre, tenez compte de Lui. C’est la seule chose qui compte vraiment. Tout le reste disparaît. Et si vous êtes sauvés, remerciez-Le chaque jour pour sa délivrance. Même quand il y a des temps difficiles. Il a promis de rester avec vous. IL DONNE LA VIE QUI VAUT VRAIMENT LA PEINE.

 

P.S. : Avec ma femme et les frères et sœurs dans le Seigneur, notre désir et notre prière sont d’être toujours plus disponible pendant le temps qui nous reste. Et de connaître toujours mieux son amour.

 

Merci beaucoup Carsten. Nous te souhaitons la bénédiction de Dieu pour ta vie, et surtout courage et joie pour continuer à apporter aux hommes la meilleure nouvelle de ce monde, à savoir « que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Timothée 1,15), qu’IL peut libérer de tout lien au péché, et que LUI seul donne le vrai bonheur.