Nous avons vu que dans la vie, le choix le plus important est le choix du chemin sur lequel nous voulons marcher. Pour ceux qui s’engagent sur le chemin étroit qui mène au ciel, un autre choix très important les attend : Pour qui est-ce que je veux vivre ? Ou plutôt : Qui est-ce que je veux servir dans ma vie ? Ceux qui sont nés dans une famille chrétienne, et qui dès l’enfance ont choisi de marcher sur le chemin étroit qui mène au ciel, doivent, à l’adolescence ou comme jeune adulte, consciemment se poser la question suivante : « Est-ce que je veux servir le Seigneur ou vivre une vie égoïste, une vie occupée à satisfaire mes propres désirs, à poursuivre les objectifs du monde, une vie où le « moi » est au centre ? ».

Un des grands hommes de l’Ancien Testament a placé cette invitation devant le peuple d’Israël :

Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir !

Josué avait conduit le peuple d’Israël durant la conquête du pays de Canaan, et il déclare à la fin de sa vie :

« Et s’il est mauvais à vos yeux de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir… Mais moi et ma maison nous servirons l’Éternel1 » !

 

Après ces paroles, il meurt. Il est âgé de cent dix ans2, et a servi Dieu dès sa jeunesse. Cette déclaration est en même temps le bilan de sa vie, et un poteau indicateur pour le peuple d’Israël et surtout pour sa maison (enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants).

 

Josué interpelle le peuple en leur rappelant les voies du Seigneur envers eux. Il leur parle des promesses faites à Abraham, de la délivrance de l’esclavage en Égypte, de l’entrée dans le pays promis et de la conquête du pays5. Partout l’Eternel leur avait manifesté son amour et sa fidélité. Toutes ces choses devaient les pousser à le servir Lui et non les dieux étrangers.

 

En ce qui nous concerne, si nous nous souvenons d’où le Seigneur nous a tirés et de l’amour dont Il nous a aimé, nous l’aimerons en retour et nous serons encouragés à le servir.

 

Confronté aux difficultés du désert, ce peuple qui avait gémi en Égypte sous l’esclavage du Pharaon a tout oublié et déclaré qu’il était bien traité en Égypte6. Nous pouvons nous aussi oublier nos péchés d’autrefois et penser qu’il y a quelque chose de bien en notre chair ou que nous ne sommes pas aussi mauvais que d’autres. En pensant ainsi c’est comme si nous disions : « Dieu m’a pardonné peu de choses et en conséquence, j’aimerai peu le Seigneur». Puissions-nous plutôt voir notre amour grandir en comprenant, comme l’apôtre Paul que : « …le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier8 ».

Pesons le prix de notre rachat, comptons les bienfaits de notre Père à notre égard. Cela nous poussera à l’aimer plus et à nous rendre utiles pour lui, à vivre pour lui.

Nous sommes sauvés et notre Seigneur nous a laissé dans ce monde pour que nous vivions pour lui9. Malheureusement beaucoup de choses nous empêchent de le faire, principalement parce que nous sommes attirés par le monde. L’apôtre Jean donne cet avertissement aux jeunes gens : « N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du père n’est pas en lui10 ».

Nous voulons aimer le Seigneur et le servir, mais nous voulons aussi jouir des choses qui sont dans le monde. Nous sommes attirés par les plaisirs passagers de ce monde, le désir de posséder, le désir d’être « en vue », par toutes ces choses que l’apôtre Jean décrit comme « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie11 ». La Parole de Dieu est claire, nous ne pouvons pas satisfaire à la fois Dieu et notre chair. Si ces choses remplissent nos cœurs, l’amour du Père n’est pas en nous et nous ne pourrons pas le servir malgré notre bonne volonté.

Nous devons être prêts à faire des sacrifices quant aux choses qui passent et poursuivre les choses éternelles. Par exemple, dormir moins et nous lever plus tôt pour prier, renoncer à des divertissements pour méditer la Parole de Dieu, sacrifier du temps libre pour aider quelqu’un, etc. Celui qui désire servir le Seigneur peut déjà très tôt dans sa vie faire des choix pour lui, par exemple en ce qui concerne les études et la profession. Le danger de se laisser absorber par le monde est quotidien et permanent. Personne n’est à l’abri, c’est pourquoi il nous faut demeurer en Christ12.

Demeurer en Christ pour porter du fruit13, c’est là que le service commence. Les fruits que le Seigneur agrée sont les bonnes œuvres qu’il a préparées d’avance pour que nous marchions en elles14, alors que les œuvres de la chair seront consumées au tribunal de Christ15. Si nous passons du temps dans la prière, la lecture et la méditation de la Parole, et que nous nous séparons du mal, notre cœur s’attachera toujours plus à Dieu et Il produira en nous des fruits à sa gloire. Ainsi nous ne serons pas oisifs (inactifs) ni stériles (sans fruits)16.

« Choisissez qui vous voulez servir » ! Cet appel s’adresse aussi à nous. Dieu ne nous force pas, Il désire que nous le servions par amour et non par contrainte ou par peur. Il nous laisse le choix, mais quelle grâce de servir ce Dieu si bon, qui est notre Père.

1Josué 24,15 ; 2Jos. 24,29 ; 3Ex. 33,11 ; 4Josué 24,1-14 ; 51 Jean 4,19 ; 6Ex 16,3 ; 7Luc 7,47 ; 81Tim. 1,15 ; 92 Cor. 5,15 ; 101 Jean 2,15 ; 111 Jean 2,16 ; 12 Jean 15,4 ; 13Jean 15,5 ; 14Eph. 2,10 ; 151 Cor 3,15, & 2 Cor 5,10 ; 162 Pi. 1,8.