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Une vie de disciple : perte ou gain ?

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Une vie de disciple : perte ou gain ?


Interview
Bonjour Papa Erik, Merci pour ta disponibilité à répondre à nos questions sur le
sujet « Une vie de disciple » pour le journal « Toi, suis-moi ».

Stp, pourrais-tu d’abord te présenter ?
Je suis un infirmier engagé pour Christ. Marié depuis 24 ans maintenant et père de 4 enfants, j’ai 49 ans. Je suis le 3e né de mes parents qui ont eu 6 enfants au total. J’ai eu la grâce d’avoir des grandsparents qui étaient des disciples
engagés à la suite du Seigneur Jésus Christ. L’exemple de leurs vies et l’évangile que j’ai écouté d’eux ont eu un impact sur moi dès ma tendre
enfance… Quand j’ai atteint l’âge de 10 ans, ma maman (qui était jusquelà une chrétienne de nom, mais qui, avec mon père très ancré dans l’idolâtrie, recherchait de la protection et une meilleure condition de vie auprès des marabouts et devins…) s’est convertie à Christ. La vie complètement différente et très paisible d’une de ses nouvelles collègues disciple du Seigneur l’a frappée ; elle a alors pris à cœur le message évangélique qu’elle avait déjà écouté de ses parents dès son enfance, et qui était le même que lui annonçait sa nouvelle collègue. Tout le changement positif que j’ai observé chez ma maman après sa conversion m’a motivé à vouloir connaître personnellement le Seigneur Jésus Christ. C’est ainsi que, par la fréquentation des réunions d’études bibliques où elle nous amenait désormais, j’ai eu la grâce de réaliser que j’étais un pécheur condamné par ma nature et mes nombreux péchés. En même temps, l’amour de Dieu manifesté par le sacrifice de Son Fils unique à
la croix pour me sauver est devenu si réel pour moi que j’ai ouvert mon cœur au Seigneur Jésus Christ pour le recevoir comme Sauveur personnel. Ma vie a été complètement changée par Lui. Cela fait maintenant plus de 30 ans que j’ai la grâce d’être instruit et guidé par ses soins tendres et fidèles. Il est mon Seigneur, et mon bonheur est tout en Lui !

Pourrais-tu nous dire comment on devient un disciple ? C’est automatique après la conversion ?

On ne peut pas être disciple si l’on n’est pas converti ; cependant, toutes les personnes converties ne sont pas automatiquement des disciples. Nous trouvons dans la Parole des conditions ou des dispositions de cœurs qu’il faut avoir pour le devenir. Le Seigneur a clairement dit à ce propos en Luc 14,27 et 33 : « Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple… De la même façon, quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qu’il a ne peut pas être mon disciple. » D’ailleurs, j’aime bien les expressions que l’apôtre Paul, un modèle de disciple, utilise à ce sujet en les appliquant à lui-même. Je cite juste deux exemples. Actes 20,24 : « Mais je ne fais aucun cas de ma vie ni ne la tiens pour précieuse à moimême, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du Seigneur Jésus ». Philippiens 1,21 : « Car pour moi, vivre, c’est Christ, et mourir, un gain ». Un disciple dans notre contexte est donc une personne qui, après sa conversion, a
disposé son cœur à écouter et à suivre coûte que coûte son Maître, le Seigneur Jésus. C’est d’ailleurs pour ce but que l’on se fait baptiser après sa conversion.

Donc être disciple signifie suivre le Seigneur Jésus et apprendre de lui pour lui
ressembler. Cela touche tous les domaines de la vie, n’est pas ?

Tout à fait ! Il faut renoncer à soimême et à tout ce qu’on a pour devenir disciple du Seigneur et le suivre chaque jour et à chaque instant. Des circonstances pénibles, des temps difficiles et même douloureux peuvent arriver, mais ils ne détournent pas un disciple de son chemin.

Alors, faut-il quitter la famille, comme les disciples autrefois, pour suivre le Seigneur ? Faut il même haïr ses parents, sa femme et ses enfants, comme il est dit en Luc 14,26 ?

Il ne s’agit pas de quitter physiquement la famille – bien que cela peut arriver, quand on est par exemple persécuté et chassé par les siens à cause de sa foi, ou quand on a reçu un appel du Seigneur pour une tâche particulière dans son œuvre à un endroit éloigné d’eux. Il ne s’agit pas non plus d’avoir des sentiments de haine contre les personnes citées, mais de haïr leur façon de vivre sans crainte de Dieu – ou s’il s’agit de croyants, de les aimer plus que le Seigneur lui-même. En d’autres termes, c’est de ne pas chercher à plaire à ceux-ci au détriment de la soumission et de l’obéissance totale que le disciple
doit constamment avoir envers son Maître ! L’apôtre Paul, une fois de plus un
vrai modèle, dit cela en Galates 1,10 : « Car maintenant, est-ce que je
m’applique à satisfaire des hommes, ou Dieu ? Ou est-ce à des hommes
que je cherche à plaire ? Si je plaisais encore à des hommes, je ne serais
pas esclave de Christ ». Si donc je suis prêt à me laisser détourner de
l’obéissance fidèle au Seigneur par égard à un membre quelconque de
ma famille, je suis inapte à être un disciple.


Comment un disciple agit-il dans le choix du métier ou de la formation ? Selon quels critères choisit-il ?

Face au choix de sa profession ou même lors du choix de sa formation professionnelle, un disciple ne se laissera pas diriger par le désir de s’enrichir (1 Timothée 6,9). Son choix doit au contraire prendre en compte le fait que sa profession lui permettra de mieux servir son Maître. Voici quelques questions
qu’un disciple devrait se poser, dans la prière et avec un cœur soumis à
son Maître pour Le laisser diriger son choix :
� Est-ce que je possède des capacités et des aptitudes naturelles qui me permettront d’être un modèle dans ce métier ? (Car c’est premièrement par ma façon de travailler que ma vie est un témoignage à la gloire de Dieu.)
� L’exercice de cette profession me laissera-t-il suffisamment de temps pour toutes les activités spirituelles, telles que l’étude personnelle de la Parole, la prière, les réunions chrétiennes et mon service dans l’œuvre du Seigneur ?
� Cette profession est-elle compatible avec ma vocation ? (Une vocation est un appel précis que Dieu adresse à chaque disciple en particulier, pour qu’il consacre sa vie à la réalisation d’une tâche précise dans ce monde.)
Le disciple doit prendre en compte sa vocation divine pour se garder de s’engager dans des activités qui seraient des entraves à son témoignage et au service qu’il a reçu de son Maître !

Et dans le choix de l’époux/l’épouse – qu’est-ce qui doit diriger son choix ?

En instituant le mariage, Dieu a voulu donner à l’homme (c’est-àdire à un adulte/responsable) la possibilité de prendre pour épouse une aide qui lui corresponde (Genèse 2,18). Un disciple face à l’exercice du choix du conjoint doit tout d’abord tenir compte de ce divin but du mariage. En tenant donc compte de sa vocation, un disciple choisira un conjoint avec qui il/elle pourra suivre son Maître en ayant un meilleur rendement dans les tâches par une sorte de synergie d’action. Bien que le sentiment amoureux ait toute sa place dans la vie conjugale, ce n’est pas ce qui doit diriger le choix. Car l’amour sentimental ne suffit pas pour avoir un mariage selon Dieu. En ayant une bonne connaissance des pensées de Dieu sur le but du mariage, sur la place et
le rôle de chacun dans la vie conjugale, un disciple demande à Dieu de l’aide dans la prière, pour trouver une personne qui étant également disciple, a une vocation divine qui correspond à la sienne. « Le croyant et l’argent » est aussi toujours un sujet chaud. Un disciple doit-il vivre sans argent comme le Seigneur
quand il marchait sur la terre ? Un disciple, bien qu’ayant choisi de servir Dieu et non l’argent (Luc 16,13), est aussi un bon gérant. C’est-à-dire qu’il/elle est une personne qui administre convenablement l’argent et tous les biens de son Maître. L’ensemble de son administration a un seul but : Faire prospérer les affaires de son Maître, tout en ayant aussi la responsabilité d’en utiliser une
partie avec parcimonie pour ses besoins personnels. Le disciple doit savoir que :
� Son Seigneur est le propriétaire de toutes choses (1 Chronique 29,14), même de l’or et de l’argent (Aggée 2,8). Comme propriétaire, c’est le Seigneur luimême qui décide quelle sorte et quelle quantité de biens il met à la disposition de son disciple.
� Les travaux physiques et intellectuels sont les moyens par lesquels le disciple entre quotidiennement en possession de biens matériels afin de les gérer pour son Maître. Voir par exemple l’instruction donnée en Proverbes 6,6-11. Si donc d’un côté le disciple ne se laisse pas guider par le mauvais désir de devenir riche, il sait qu’il doit suivre l’exemple de l’apôtre Paul qui montrait que c’est en travaillant de nos propres mains que nous aurons l’argent et les biens
dont nous avons besoin pour pourvoir à nos besoins (2 Thessaloniciens 3,8-12).
En Luc 14,27 le Seigneur dit qu’il faut porter sa croix pour le suivre. Qu’est-ce que cela signifie ? Porter sa croix pour suivre le Seigneur Jésus est la conséquence pratique d’avoir renoncé à soi-même pour devenir disciple du Seigneur. Porter sa croix implique la mort à soi-même, c’est-à-dire le rejet
constant de sa volonté propre à cause de notre mort avec Christ ; le résultat sera la liberté et le bonheur de le suivre partout et en toute circonstance (2 Cor. 4,10). Donc, pour finir, donnez-nous la réponse à notre question :Vivre comme disciple – est-ce une perte parce que je renonce à beaucoup de choses ou est-ce un gain ? Qu’est-ce que je peux gagner ? Oui, pour suivre le Seigneur Jésus
comme son disciple je dois renoncer non seulement à beaucoup de choses, mais à toutes choses. Or, ce n’est en rien une perte, mais un double gain car :
� Avoir la grâce de pouvoir renoncer à ce qui n’était que des
obstacles à mon obéissance à Christ est un grand gain, du moment que
ces ordures ne m’encombrent plus et ne font plus obstacle à ma marche à
la suite de mon Maître. � Le deuxième grand gain est qu’ayant renoncé à toutes choses pour suivre mon Seigneur, Dieu me donne toutes choses avec Lui (Romains 8,32) ! Merci beaucoup, Papa Erik. Prions que beaucoup de nos
lecteurs se décident à suivre le Seigneur Jésus de tout leur cœur

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