L’amitié : une impasse


Récemment, j’ai rencontré deux jeunes gens que je connais bien et qui sont des chrétiens nés de nouveau. Comme ils venaient vers moi la main dans la main, je les ai félicités de leurs fiançailles, dont je ne m’étais pas douté. « Non, non » répliqua tout de suite le jeune homme, « nous ne sommes pas fiancés ; nous n’y pensons pas encore. Nous sommes juste de bons amis et nous sortons ensemble pour apprendre à mieux nous connaître ».
La Bible nous montre-t-elle un tel chemin ? Ou s’agit-il d’une impasse ? Cultiver une amitié sans engagement avec une personne du sexe opposé, sortir ensemble, est-ce selon le plan de Dieu ? Dans le monde, c’est quelque chose de tout à fait normal. À 14 ou 15 ans, on a déjà sa copine ou son copain, on sort ensemble un certain temps puis
on se sépare et on cherche un autre petit ami, puis on passe au suivant… Des jeunes gens à peine arrivés à la puberté amènent leur copain ou leur copine à la maison pour coucher ensemble. On n’y voit rien de mal, les parents se taisent, ou ne sont pas écoutés. Si tu remets cela en question, on ne te comprend pas. Mais sais-tu que le processus naturel et voulu de Dieu de mûrissement des jeunes est perturbé par un tel comportement !
Tu te dis peut-être : « C’est vrai, il ne faut pas aller si loin, mais n’est-ce pas normal d’avoir un(e) ami(e) avant de se fiancer ? N’est-ce pas normal de sortir ensemble ? Un petit flirt ne fait de mal à personne. On ne peut pas se fiancer comme ça tout d’un coup ! » Considérons toutes ces questions à la lumière de la Bible.

Jeunes garçons et jeunes filles pendant la puberté
L’intérêt des jeunes garçons pour les jeunes filles et des jeunes filles pour les garçons commence très tôt (entre 12 et 15 ans), donc bien avant de penser aux fiançailles ou au mariage.
Avant cet âge, garçons et filles se côtoient de manière décontractée et sans arrière-pensées. C’est normal, car l’intérêt pour l’autre sexe ne s’est simplement pas encore réveillé. Les jeunes enfants remarquent naturellement les différences corporelles entre les filles et les garçons, mais n’éprouvent aucune gêne. Cependant, tout change à la puberté.
Après une période où les adolescents des deux sexes vivent leurs changements corporels à un niveau personnel, l’intérêt pour l’autre sexe commence à se réveiller. Les jeunes hommes voient les jeunes filles d’un tout autre œil, et les observent avec un intérêt nouveau. Ils se forment un jugement sur leur apparence physique. Les jeunes filles commencent à s’intéresser aux garçons et à s’enflammer pour l’un ou l’autre. Tout cela se passe d’abord en secret, pour éviter autant que possible que l’autre s’en aperçoive. Jusque-là tout est assez normal. Chaque génération est plus ou moins passée par là.
De nos jours, les relations amoureuses sont vite étalées au grand jour. On marche ensemble main dans la main et on sort ensemble. Si un adolescent n’a pas de petit ami, il est hors-jeu, et qui voudrait être déconnecté ? La contrainte de groupe, la pression des pairs constituent de sérieux problèmes à un bon nombre d’adolescents chrétiens. Il est bien compréhensible que cette période n’est pas évidente pour toi.
C’est alors que la tension monte en toi, surtout si l’éducation que tu as reçue de tes parents ne te permet pas ce libertinage avec le sexe opposé. Et tu es peut-être aussi personnellement conscient qu’un tel comportement déshonore Jésus, ton Seigneur et Sauveur. Mais en même temps, tu ne voudrais pas passer pour un débranché.
Parfois tu te sens comme pris entre le marteau et l’enclume. Tu ne sais plus à quoi tu en es. Et en plus, à la maison tu as l’impression d’être incompris. Tu ne trouves pas toujours la sécurité que tu recherches au sein de la cellule familiale parce que tes parents n’ont pas le temps de s’occuper de toi. Tu soupires après des gens qui te comprennent, qui prennent du temps pour toi et qui te reconnaissent, qui te valorisent et te disent de gentilles paroles, plein de douceur. Mais rassure-toi, tu n’es pas le seul dans cette situation, beaucoup de jeunes chrétiens ressentent aussi cela.
Je voudrais d’abord te dire trois choses :
1. Ton Seigneur te comprend très bien. Il sait comment tu te sens. Il veut t’aider. Il ne te charge pas de fardeau que tu ne peux pas porter. Dans la prière, dis à ton Seigneur tout ce que tu ressens ! Parle-lui de ce qui te fait mal, de tes chagrins.
2. Garde un contact étroit avec tes parents, ou bien, si cela n’est pas possible, avec un autre chrétien ainé en qui tu as confiance. À ce stade critique de ta jeunesse, tu as besoin de parler ouvertement des sujets qui te tiennent à cœur à des oreilles attentives, averties et bien disposées à ton égard. Tu as besoin que des personnes qui ont l’expérience de la vie t’accompagnent dans cette phase particulière, te parlent et prient avec toi.
3. Essaie d’accepter que nous les chrétiens, nous sommes effectivement différents des autres. Pose-toi les questions suivantes : « N’est-il pas normal que le chrétien est différent des autres personnes ? Si le monde fait une chose, dois-je vraiment faire la même chose ? ». Si on dit « tout le monde le fait », est-ce que tu es « tout le monde » ? Non, tu es un chrétien ! Un enfant de Dieu est effectivement dans ce monde un corps étranger aux manières de penser, de faire et de réagir. Il faut que nous soyons différents ! Ose nager à contre-courant des idées et comportements courants. Mais sois assuré que je comprends bien que ce n’est pas si simple.

 

Ne joue pas avec le feu
Si nous ouvrons nos Bibles, nous chercherons en vain un exemple d’amitié entre un jeune homme célibataire et une jeune fille célibataire. La Bible ne parle que très peu d’amitié, et jamais entre un jeune homme et une jeune fille. C’est remarquable et je crois qu’il y a de bonnes raisons pour cela.
Je voudrais ici te mettre en garde contre une amitié étroite entre un jeune homme et une jeune fille. Tu penses peut-être que je suis un grand-père un peu naïf et détaché du monde actuel. Pourtant, je voudrais essayer de voir les choses telles qu’elles sont et te les présenter d’une manière bien pesée !
Jeunes garçons et jeunes filles, vous qui appartenez au Seigneur Jésus, il est bon que vous vous rencontriez de manière décontractée et passiez de bons moments ensemble. Mais développer une liaison amicale avec un jeune homme/ une jeune fille tôt dans la jeunesse devient vite dangereux. Crois-tu sérieusement que, comme adolescent, tu peux entretenir une amitié avec une personne du sexe opposé en vous limitant à chanter ensemble, à travailler à l’ordinateur ou à avoir des conversations profondes ? Ne me raconte pas cela ; c’est sûr d’avance que les choses n’en resteront pas là. Je le sais par expérience personnelle. Très rapidement vous allez commencer à vous tenir par la main, à vous faire des caresses discrètes. Des échanges de paroles tendres et des cadeaux vont suivre puis le premier baiser sera échangé. Et souvent, cela va vite plus loin. Je voudrais sérieusement vous mettre en garde, chers jeunes amis. C’est jouer avec le feu, et vous allez vous brûler les doigts.
Sans la force et la fermeté d’âme nécessaires — que tu ne possèdes simplement pas encore en tant qu’adolescent/e —, il est impossible de distinguer tes sentiments d’avec la volonté de Dieu. Tu peux te lancer dans une amitié avec les meilleures intentions possibles, mais cela ne réussira pas.
Quand un garçon de 16 ans dit à une fille de 15 ans les trois fameux mots, je suis certain qu’il ne sait absolument pas ce qu’il exprime. Certes, il dit : « Je t’aime », mais il ne sait pas ce que l’amour signifie réellement ; il veut dire en réalité : « Je m’aime, et c’est pourquoi j’ai besoin de toi ».
Et vous les filles, ne vous trompez pas, s’il vous plait. Dans sa jeunesse, un garçon ne peut simplement pas mesurer le poids, le sens réel de cette déclaration : « Je t’aime », qu’il confond le plus souvent avec le désir d’assouvir ses pulsions sexuelles. Il aime l’aventure, et peut-être ton corps. Tu te fais réellement du tort lorsque tu réponds positivement à ses demandes.
Et vous les jeunes garçons en train de devenir adultes, permettez-moi de vous dire qu’en tant qu’adolescents vous ne pouvez pas mesurer la portée d’une telle déclaration d’amour. L’amour que Dieu veut créer entre l’homme et la femme est si précieux qu’on ne doit pas jouer avec. L’amour ne consiste pas à donner un baiser à une fille ou à se blottir contre elle. L’amour ne se mesure pas par la force des battements du cœur, ou par l’élévation du taux d’adrénaline. Non, l’amour est un don de soi. L’amour a besoin de maturité pour se développer.

Le vrai amour est une union des esprits, des cœurs et des corps :

 

Un mot pour les filles

 

Je voudrais adresser un mot particulier aux filles. Quand un jeune homme s’intéresse à vous et vous approche, c’est presque sûr que ce que vous attendez est tout différent de ce qu’il recherche.
Vous cherchez peut-être la sécurité et la protection. Vous cherchez quelqu’un qui vous comprend et avec qui vous pouvez échanger des idées. Vous commencez déjà à pressentir ce qu’est l’amour. Généralement, ce n’est pas cela que le garçon cherche.
Il est tout à fait possible qu’il ne désire votre corps que pour assouvir ses pulsions, car un jeune homme est beaucoup plus rapidement touché par les excitations extérieures. Il a un appétit [ou instinct de conquête] en lui qui peut surgir très brusquement. Beaucoup de jeunes hommes veulent simplement satisfaire cet appétit.
Le déclencheur de la sexualité chez l’homme, quel que soit son âge, c’est d’abord l’œil, puis le contact corporel. Je ne sais pas si vous vous en rendez réellement compte, vous les filles. Si oui, vous comprendrez votre rôle dans ce déclenchement souvent précoce.
Naturellement le jeune homme est responsable à 100% de bien gérer sa sexualité. Mais vous les filles, vous pouvez l’aider ou au contraire l’enfoncer.
Votre apparence extérieure, vos manières d’être et de faire, votre habillement, jouent un très grand rôle. Si tu t’approches trop près corporellement d’un garçon ou même si tu lui fais les yeux doux, tu peux déclencher chez lui une réaction dont tu ne mesures pas toujours la portée.
Un habit qui met les parties érogènes de ton corps en évidence est une démarche de séduction. Un geste osé, un maquillage approprié peut déclencher chez le jeune homme une excitation sexuelle que tu ne voulais même pas provoquer. Quand le contact corporel ou même un baiser sur les lèvres vient s’y rajouter, tu crées une explosion difficile à réfréner. Cela revient à danser sur un volcan. Pour un jeune homme dans une telle situation, il est très difficile de contrôler ses pensées et d’appuyer sur le frein, bien que ce soit justement ce qu’il devrait faire. Les pensées immorales et les convoitises prennent malheureusement souvent rapidement le dessus — alors que la seule chose qu’il devrait faire est de fuir, comme Joseph en Genèse 39.
C’est pourquoi je voudrais vous mettre sur le cœur, chères jeunes filles, de penser à cela. Gardez la distance nécessaire et ne vous habillez pas de manière à rendre inutilement difficile la position des jeunes hommes. La volonté de Dieu quant à l’habillement, c’est « avec pudeur et modestie » (1 Tim. 2,9), et nous ajoutons « convenable et décent » ! Je sais que beaucoup d’entre vous n’aiment pas entendre cela, mais c’est vrai.
Si vous vous comportez autrement, vous vous faites tort à vous-mêmes et aux jeunes hommes. Vous ferez éventuellement l’expérience d’une désillusion que vous n’oublierez jamais. Il se peut que le jeune homme conquis par ces méthodes vous laisse tomber peu de temps après. Cela peut faire naître des blessures dont votre vie portera longtemps les cicatrices.

Un mot aux jeunes hommes

Et maintenant, un mot spécial pour vous les jeunes hommes ! Sachez que les jeunes filles ont reçu de leur Créateur une programmation qui est différente de la vôtre. Les émotions et la sexualité d’une fille fonctionnent autrement que chez vous. Notre Créateur l’a voulu ainsi.
Si toi, jeune homme, tu t’approches d’une jeune fille, dans beaucoup de cas tu éveilles en elle des espoirs que tu ne peux pas satisfaire, même si tu le voulais. Tandis que toi le jeune homme, tu cherches probablement d’abord à flirter un peu et à te rapprocher le plus possible de la fille, elle aspire à quelque chose de sérieux, à la sécurité, à l’affection. Elle cherche quelqu’un à qui parler, quelqu’un qui l’écoute, quelqu’un qui a simplement du temps pour elle.
Les femmes sont souvent plus émotionnelles que les hommes. Un baiser ou une embrassade intime est peut-être pour toi une affaire purement corporelle qui ne touche pas tes sentiments. Chez la fille cela va plus profond. Chez elle, l’esprit, l’âme et le corps forment une unité. Une fille ne s’ouvre pas facilement qu’au niveau corporel. Quand elle s’ouvre, elle le fait entièrement, de tout son être.
Pour une fille, le premier homme dans sa vie a une tout autre valeur que la première fille pour un garçon. Les filles n’oublient généralement pas vite le premier homme. Tu ne veux peut-être que t’amuser un coup, flirter un peu ; pour la jeune fille, c’est beaucoup plus profond. Il se peut même que, par ton comportement, elle en sorte durablement blessée.
Comment se comporter les uns par rapport aux autres ?
Il est nécessaire de connaître les dangers qui existent dans les relations entre les jeunes de sexe opposé pour éviter de se retrouver dans des situations difficiles ou impossibles à gérer. Il ne s’agit pas de jouer les trouble-fête, mais d’apprendre à se comporter avec considération et respect les uns vis-à-vis des autres, d’une manière qui honore le nom de notre Seigneur.
La sexualité est incontestablement un don de Dieu. Elle n’est pas un péché en soi. Dieu veut que, dans notre jeunesse, nous apprenions à gérer notre sexualité. L’apôtre Paul écrivait aux Romains : « Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire ses convoitises » (Romains 13,14). Si vous vous intéressez à l’autre sexe avant le temps, et que vous vous conduisez de manière immorale, vous faites exactement le contraire de ce que la Bible nous enseigne dans ce passage.
Des amitiés avec des personnes du sexe opposé font du tort de deux façons au moins :
1. Vous vous faites du tort à vous-même et à l’autre. Votre propre processus de développement et de mûrissement est perturbé. Ceux qui, dans leur jeunesse, ne gardent pas les distances nécessaires face à l’autre sexe ont plus tard de grandes difficultés à devenir des bon(ne)s époux/épouses dans leur mariage.
2. Vous faites du tort à votre Seigneur. Vous perdez votre énergie mentale et spirituelle, et la force de votre jeunesse que vous pourriez mettre au service de votre Seigneur. C’est déjà assez triste de se faire du tort à soi-même et à son partenaire, mais cela va plus loin. Vous « privez » le Seigneur qui vous a aimé, de votre tonus spirituel, de votre énergie de la jeunesse que vous utilisez mal et à des fins personnelles et égoïstes. Vous entravez votre croissance spirituelle. Or c’est justement dans les jeunes années que le Seigneur voudrait nous utiliser à son service. La force de la jeunesse est requise dans le royaume de Dieu. Voulez-vous sérieusement gaspiller votre force de cette manière, au lieu de vous engager son service ?
Les nombreuses distractions de la vie d’aujourd’hui ne travaillent pas en faveur de votre croissance spirituelle ! C’est une des causes pour lesquelles il y a aujourd’hui dans le royaume de Dieu si peu d’hommes et de femmes qui s’engagent réellement dans le service pour Seigneur. Celui qui n’a pas appris dans sa jeunesse à se mettre entièrement à la disposition du Seigneur aura plus tard beaucoup de difficultés à être un serviteur utile au Maitre. Cela est aussi bien valable pour les jeunes garçons que pour les jeunes filles. Votre vie spirituelle dégénère au lieu de faire de progrès. Elle va de défaite en défaite, au lieu d’aller de victoire en victoire.
C’est pourquoi je vous lance un appel pressant et plein d’amour : Tenez-vous suffisamment à distance l’un de l’autre. Prenez garde à votre attitude, et à votre pudeur. Elle est aussi est un don du Créateur ! Ne renversez pas les barrières qui constituent un frein. Je ne dis pas qu’il faut vous isoler les uns des autres — bien au contraire. Non, construisez des relations saines, dans la joie du salut en votre Sauveur.
Je vous recommande des relations de groupe, avec des objectifs qui glorifient Dieu, des relations dans un service en commun et autour de sa Parole. C’est dommage que même dans les activités « chrétiennes », il se passe des choses honteuses. Évitez le plus possible d’être seul avec un jeune de l’autre sexe, et rejetez le flirt ! Le premier baiser appartient à la personne qui deviendra votre conjoint.
Autrement vous risquez de vite tomber dans un tourbillon de passion et de convoitise dont vous ne pouvez plus fixer les règles ni sortir facilement. Jouer avec les sentiments excite. Pourquoi ne pas tenter le coup, pense-t-on ? Mais sachez qu’on ne doit jamais jouer avec les sentiments d’une autre personne.
Il y a une chose à faire avant tout : Vivez en communion avec votre Seigneur. Priez régulièrement. Lisez la Bible. Demandez-Lui sa direction pour votre avenir. Un conseiller pastoral disait : « La communion avec le Seigneur est le meilleur préservatif contre la convoitise ». Plus notre relation avec le Seigneur est intense, plus nous avons de chances d’être préservés des chutes.
Les médias veulent nous faire croire que nous passons à côté du bonheur de la vie, si nous ratons tout cela dans notre jeunesse. En réalité c’est un pur mensonge de Satan. C’est le contraire qui est vrai. Une jeune fille, qui avait vécu quelques expériences avec des hommes, disait : « Il m’arrive ce qui arrive à une cannette de coca-cola : On l’ouvre en la déchirant, on la vide, on l’écrase et on la jette dans un coin ». Salomon écrit : « La fin de la joie, c’est le chagrin » (Prov. 14,13). C’est encore et toujours vrai. Ce qui au premier coup d’œil apparaît comme une bulle de savon multicolore se dissipe soudain sans qu’il n’en reste rien, si ce n’est de la frustration et de l’amertume.
Faites aussi attention à vos paroles. Rappelez-vous ce conseil qu’un père donnait à ses fils : « N’épousez jamais une fille que vous n’aimez pas. Mais ne dites non plus jamais à une fille : « Je t’aime » si vous ne voulez pas l’épouser ». Ayez de la retenue dans ce que vous vous dites l’un à l’autre, et comment vous le dites. On ne peut pas revenir sur un mot prononcé ou écrit. Or dans notre monde la communication est devenue très simple. Par SMS, WhatsApp ou e-mail, on a vite exprimé quelque chose qu’on n’aurait peut-être pas dit oralement. L’anonymat des forums et des espaces de discussion sur internet peut causer beaucoup de tort, et les réseaux sociaux dévoilent bien des choses qu’il vaudrait mieux cacher.

Un exemple qui sert d’avertissement
Pour conclure, je voudrais vous raconter l’histoire de Denis et Nicole. Nicole était adolescente qui aimait le Seigneur. Elle s’était engagée dans un travail parmi les enfants, et elle aidait à répandre l’évangile de différentes manières quand l’occasion se présentait. Elle procurait beaucoup de joie à ses parents.
Ensuite elle commença une formation de vendeuse de bureau. Dès le premier jour, elle rencontra un jeune homme qui commençait la même formation. Il paraissait différent des garçons auxquels elle avait eu affaire à l’école jusque-là. Elle réalisa rapidement qu’il avait, comme elle, une relation vivante avec le Seigneur Jésus. Et elle se rendit compte que Denis était non seulement un croyant, mais qu’il paraissait être un bon parti. Il avait de bonnes manières et une bonne conduite, il était poli et de plus, il avait une bonne allure physique.
Nicole saisit toutes les occasions de le voir et de lui parler. On aurait dit que chez Denis aussi, la tension montait chaque fois qu’il voyait Nicole. L’étincelle jaillit. Quelque temps plus tard, ils se rencontrèrent après une fête et passèrent une belle soirée ensemble. Vous pouvez imaginer la suite. Nicole et Denis se rapprochèrent de plus en plus. Le premier baiser ne se fit pas attendre, et plusieurs suivirent.
Les parents et les frères et sœurs de Nicole remarquèrent bien un changement, mais ne comprirent pas tout de suite ce qui se cachait derrière. Ils avertirent alors leur fille parce qu’elle était trop jeune. En outre ils avaient l’impression que Denis, même s’il était converti, avait d’autres pensées qu’elle sur la vie et la marche du chrétien. Pourtant, Nicole estimait mieux savoir. Denis était son grand amour. Quand elle pensait à lui, elle planait au septième ciel. Elle écarta le conseil de ses parents et de ses amis.
Mais le rêve ne dura pas très longtemps. La chute fut nette et brutale. Un jour elle vit Denis quitter le bureau la main dans la main avec une autre fille. Elle alla lui parler. Il se borna à hausser les épaules. Il avait fait la connaissance d’une autre fille, et elle ne devait pas en faire un plat. De toute façon ils étaient trop jeunes pour se lier fermement.
Pour Denis, l’affaire était réglée, mais pas pour Nicole. Son monde s’écroulait : Elle ne s’était pas attendue à cela ! Il lui fallut du temps pour se remettre un peu du choc. En fait, elle n’a jamais vraiment oublié Denis — son premier grand amour. Les années ont passé, mais dans certaines situations, son image revient encore devant ses yeux.
Que Dieu te préserve d’une telle expérience !

Quel chemin Dieu nous enseigne-t-il ?
La Bible nous montre des exemples d’hommes et de femmes que nous pouvons prendre pour modèles :
Pensez à Joseph qui a fui devant la femme de Potiphar (Gen. 39,12). La leçon que nous apprenons de Joseph, c’est que nous pouvons choisir de rester purs. Il a résisté à la tentation en se laissant diriger par la Parole de Dieu et a été préservé par ce moyen (Ps. 119,9). Il était conscient qu’une relation sexuelle avec une femme qui n’était pas la sienne était un péché contre Dieu.
Pensez à Daniel qui avait arrêté dans son cœur de ne pas se souiller avec les mets délicats du roi (Dan. 1,8). Ce que nous apprenons de Daniel, c’est que nous pouvons agir différemment des gens qui nous entourent. Daniel n’a pas demandé : « Est-ce que je peux… ? ». Il ne s’est pas plaint en disant : « Je ne peux rien faire… ». Non, pour lui il s’agissait de faire ce qui plaisait à son Seigneur.
Pensez à Job, qui avait fait alliance avec ses yeux de ne pas regarder une vierge (Job 31,1). Il savait combien certaines femmes sont belles et il connaissait les dangers. C’est justement pour cela qu’il avait fait cette alliance. La leçon que nous apprenons de lui, c’est que nous devons garder le contrôle sur nos yeux.
Pensez à Ruth, qui n’était pas allée après les jeunes hommes (Ruth 3,10). Ce que nous apprenons d’elle, c’est que le bonheur de la vie ne dépend pas du fait que nous trouvions un conjoint aussi vite que possible, mais du fait d’attendre le moment choisi du Seigneur.
Ce dernier exemple nous montre quelle est la bonne direction. Ruth n’est pas allée à la chasse aux jeunes hommes. Théoriquement c’est ce qu’elle aurait pu faire, car il y avait assez de garçons à la moisson. Mais Ruth n’a pas agi comme cela. Boaz ne cherchait pas non plus une aventure passagère. Il aurait pu bondir sur l’occasion, mais pour lui, cela n’entrait pas en ligne de compte. Tous les deux ont reçu leur récompense de Dieu pour ce qu’ils ont fait. David, l’homme selon le cœur de Dieu, est issu de leur mariage. Dans le Nouveau Testament, nous les retrouvons dans la généalogie du Seigneur (Matt. 1,5). Trouver un conjoint est une chose bien trop sérieuse pour être considérée à la légère. Le mariage est bien trop important pour s’y engager tête baissée. Il faut tout faire pour ne dire « oui » qu’une fois.
Soyez prêts à nager à contre-courant ! Soyez prêts à être différents des gens qui vous entourent. Si vous faites cela dans votre jeunesse, le Seigneur Jésus vous bénira particulièrement. De cette manière vous créerez les meilleures conditions pour qu’Il vous accorde un conjoint au temps approprié, un conjoint avec lequel vous pourrez être heureux dans votre vie de couple.
Dieu a donné le mariage pour la vie commune de l’homme et de la femme. Il l’a fait pour notre profit. Les aiguillages qui mènent une telle relation à la bénédiction ou à la malédiction se manœuvrent souvent très tôt. C’est pourquoi, manœuvrez-les correctement. Dieu voudrait vous voir heureux. Il a tout fait pour que vous puissiez le devenir. Si nous l’écoutons et obéissons à sa Parole, nous trouvons le bonheur et une joie profonde. C’est ce que je souhaite à chacun de tout cœur.
Traduction adaptée tirée du livre original en allemand : « Verliebt, verlobt, verheiratet – amour, fiançailles, mariage » de Ernst August Bremicker